Une vingtaine d’organisations latino-américaines est à l’origine de l’initiative en cours depuis le 1er juin pour exiger le retrait immédiat des soldats de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH). L’appel à la mobilisation est aussi lancé aussi pour « mettre fin à l’impunité des troupes » et « exiger que l’Onu reconnaisse sa responsabilité dans les crimes commis pour que les victimes trouvent justice et réparation ».Plusieurs activités sont prévues en Argentine, en Uruguay et même au Brésil, dans le cadre de cette campagne de mobilisation, pour exiger le « rappel immédiat » des troupes latino-américaines rattachées à la MINUSTAH. Ce lundi 9 juin, à l’appel du Comité argentin de solidarité pour le retrait des troupes d’Haïti, plusieurs organisations de la société civile, représentant les secteurs sociaux, politiques et de défense de droits humains, s’étaient rassemblées devant la chancellerie en Argentine pour réclamer le retrait des troupes stationnées en Haïti. D’autres manifestations sont prévues ce mercredi 11 juin et les jours qui suivent à Montévidéo, capitale de l’Uruguay. Les protestataires prévoient de continuer la mobilisation jusqu’au 15 octobre 2014. Cette date coïncide avec une réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU qui décidera du renouvelement ou non du mandat de la MINUSTAH en Haiti.Le sénateur Jean Charles Moise – de l’opposition – serait l’instigateur de cette campagne qui prend de l’ampleur dans les principales capitales d’Amérique latine.Le sénateur Moise s’est d’ailleurs rendu à plusieurs reprises en Amérique Latine – récemment en Argentine et en Uruguay – pour sensibiliser les secteurs sociaux et politiques de ces pays à la nécessité d’un désengagement sans conditions de leurs troupes stationnées en Haïti depuis 2004.HA/radio Métropole Haïti