1er Forum d’Affaires Québec-Haïti : Allocution de Nancy Roc, Directrice Exécutive d’Incas productions Inc.

Allocution de Nancy RocDirectrice Exécutive d’Incas productions Inc.1er Forum d’Affaires Québec HaïtiMontréal, les 7 et 8 0ctobre 2010Madame la Ministre du Commerce et de l’Industrie d’Haïti,Monsieur le Ministre des Haïtiens vivant à l’étranger,Monsieur l’Ambassadeur du Canada en Haïti,Madame la Chargée d’Affaires a.i de l’Ambassade d’Haïti au Canada,Monsieur le Consul Général d’Haïti à Montréal,Monsieur le Président de la Chambre de commerce haïtiano-canadienne,Chers invités,Mesdames, messieurs,En premier lieu, permettez-moi de vous remercier d’avoir accepté d’être des nôtres aujourd’hui à l’occasion du 1er Forum d’Affaires Québec-Haïti. Votre présence prouve que le partenariat secteur public-secteur privé est non seulement possible mais constitue un élément clé dans la reconstruction d’Haïti. Je tiens ici à saluer le travail commun et harmonieux que nous avons accompli au cours de ces 6 derniers mois ; la précieuse collaboration de la Chambre de Commerce Haïtiano-canadienne, à travers son président, M. Hervé Denis. Lorsque je l’ai contacté pour lui annoncer mon souhait d’initier et d’organiser ce 1er Forum d’Affaires Québec-Haïti, il a hésité, l’espace d’un instant, en m’avouant qu’il était fatigué d’assister à d’éternelles réunions emplies de promesses mais qui, souvent, n’aboutissant pas sur le terrain, ce qui l’avait laissé avec un goût d’amertume et de déception. Je l’ai compris tout de suite car nombreux sont nos compatriotes qui partagent ce sentiment depuis le terrible séisme du 12 janvier. Toutefois, au fil de notre conversation, il a compris que ce Forum optait non pas pour une approche politique mais pour une appropriation de la reconstruction d’Haïti par la communauté haïtienne de Montréal dans une collaboration franche et ouverte entre tous les acteurs et décideurs. Je lui ai demandé ainsi qu’à de nombreux autres interlocuteurs, quels étaient les besoins réels d’Haïti pour non seulement encourager mais concrétiser les investissements québécois et canadiens chez nous. Incas Productions Inc. a ensuite mené une enquête pour définir les obstacles potentiels d’une telle requête. M. Hervé Denis a vite compris que j’étais déterminée à mener cette bataille. Car si nous Haïtiens, de l’intérieur comme de l’extérieur, n’agissons pas ensemble pour reconstruire et refonder notre Haïti meurtrie, qui le fera à notre place ? Qui connaît mieux les besoins des Haïtiens que les Haïtiens eux-mêmes ? Je remercie donc Hervé d’avoir cru en notre détermination, de nous avoir accompagnée avec des conseils précieux et d’être avec nous ce matin. Lorsque je dis «notre détermination», je pense à celle de tous les partenaires et commanditaires de ce Forum qui ont, eux-aussi, embarqué avec nous dans cette nouvelle aventure. Je tiens à remercier l’Ambassade d’Haïti au Canada et sa Cheffe de Mission, Mme Nathalie Gissel-Menos qui nous a mis en contact avec les instances fédérales directement impliquées dans la reconstruction d’Haïti. Sans vouloir faire de préférence, je dois quand même admettre que nous sommes ici au Québec et que l’on ne saurait oublier que ce sont les Québécois qui se sont montré les plus généreux envers Haïti depuis la date fatidique du 12 janvier. C’est aussi à Montréal que la communauté haïtienne s’est montrée la plus active et inventive; en témoigne, tant sa mobilisation après le séisme que ses profondes réflexions et contribution dans la reconstruction d’Haïti à travers le travail colossal accompli par le Groupe de Réflexion et d’Action pour une Nouvelle Haïti (GRAHN) fondé et mené par notre illustre compatriote, le professeur Samuel Pierre. C’est aussi à Montréal, qu’il y a une mission consulaire des plus dynamiques dirigée par M. Pierre Richard Casimir : un Consul Général non seulement dont notre communauté peut être fière mais qui n’a de cesse d’accompagner cette dernière dans les bons et surtout dans les mauvais moments. Jeune mais expérimenté, reconnu par tous mais restant humble et ouvert, travailleur sans relâche, précieux conseiller et habile négociateur, M. Casimir a été le partenaire idéal dans ce partenariat secteur public- secteur privé et je tiens aujourd’hui publiquement à le remercier du fond du cœur mais aussi à lui rendre hommage car il est un homme voulant, comme nous, obtenir des résultats. Merci, merci pour tout Pierre-Richard.Mes remerciements s’étendent à nos partenaires québécois et haïtiens, en particulier le Ministère des Relations Internationales du Québec, la Fédération des Chambres de commerce du Québec, le CECI toujours aussi actif et innovateur, la Jeune Chambre de Commerce Haïtienne de Montréal, la Banque de la République d’Haïti et surtout DIGICEL, le plus important investisseur étranger en Haïti qui, en devenant commanditaire officiel de se Forum sans hésiter et sans négocier au rabais comme savent si bien le faire certains chez nous, a donné le coup d’envoi à nos autres commanditaires en nous faisant confiance. Merci DIGICEL ! Il n’est pas étonnant qu’en 4 ans, tout Aysyen di ‘’ DIGICEL sé pa’m » ! Merci à tous nos commanditaires du plus petit au plus important car sans votre soutien, ce Forum qui constitue une grande première tant au Québec qu’au Canada n’aurait pas vu le jour. Dieu seul sait que certains ont essayé de nous décourager voire de nous inciter à abandonner cette initiative mais nous avons tenu bon grâce à vous, parce que vous avez cru en nous.Désormais, vous connaissez tous les objectifs de ce Forum. Mes partenaires et moi, dès le début de cette grande aventure qui ne fait que commencer, avions décidé que nous ne souhaitions pas faire un Forum pour un Forum mais un Forum qui puisse faire une différence, si petite soit-elle. Qu’il puisse d’abord et avant tout rassembler des acteurs clés pour aboutir à la création d’emplois et des emplois de qualité. Oui, le Québec, le Canada et le monde entier ont été généreux envers Haïti suite au tremblement de terre dévastateur de janvier dernier, mais ni la solidarité internationale ni l’aide internationale ne peuvent aider un pays pauvre à se développer. Cela est reconnu de tous. D’un autre côté, il faut reconnaître que les Haïtiens se plaisent trop à parler, à accuser, à s’accuser et à se plaindre. Le temps n’est plus à la parole; le temps est à l’action ! Mais une action concertée et réfléchie. Nous souhaitons donc que lors de ce Forum, tant les présentations que les périodes accordées aux questions-réponses puissent aborder, en toute sérénité, les vrais problèmes en matière d’investissement en Haïti mais aussi les pistes de solutions concrètes pour la création d’emplois et de nouveaux partenariats. Car, comme je l’ai dit dans mes propos de circonstance, si ‘’Haïti est le pays de toutes les misères » comme aimait à le rappeler l’ex-gouverneure générale du Canada, Mme Michaëlle Jean, Haïti a aussi le potentiel de devenir le pays de toutes les opportunités. Mesdames, Messieurs, nous vous invitons à retrousser vos manches pendant ces deux jours, à réfléchir et à travailler pour trouver et nous accorder autour des voies et moyens pour renforcer les structures d’accueil pour les investissements québécois et canadiens en Haïti, coordonner cette tâche entre le Québec, le Canada et Haïti et concrétiser ces investissements tant en créant des opportunités d’affaires ici et en Haïti qu’en œuvrant pour le bien d’un peuple courageux, chaleureux, qui ne demande qu’à retrouver sa dignité en travaillant tant pour vous que pour lui. Merci et bon Forum à tous !Nancy RocDirectrice ExécutiveIncas Productions Inc. Montréal, le 7 octobre 2010

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