6 mois après le séisme, les sinistrés vivent toujours au milieu des gravats

Alors qu’un formidable élan de générosité avait permi de réunir 1,58 milliards d’euros de dons au lendemain du séisme du 12 janvier dernier, six mois après, les haïtiens s’impatientent face à une reconstruction tardive. «On ne voit pas beaucoup de perspectives, on ne voit pas les moyens de la reconstruction. Est-ce que l’argent promis par la communauté internationale va arriver? Est-ce qu’il arrivera jamais?», s’interroge Madame Franck Paul, ancienne maire de Port-au-Prince. Plus d’1,6 millions de sinistrés toujours sans-abrisDans les rues la capitale ou sous les tentes des campements, l’impatience est grandissante pour les centaines de milliers de personnes qui vivent toujours dans des abris provisoires. «Quand on nous a demandé de venir dans ce camp, on nous avait promis des maisons… où sont-elles?», se demande Jean-Auguste Petit-Frère. «Je ne peux plus continuer à vivre sous une tente où il fait chaud le jour comme la nuit. Qui va me payer cette maison, à qui dois-je m’adresser?», renchérit Maxène Gabriel, dont l’habitation gravement endommagée lors du séisme est jugée inhabitable par les autorités. Il s’agit avant tout de déblayer les décombres, d’évacuer les gravas. Face à l’ampleur de la tâche, les autorités sont «dépassés», selon les haïtiens qui n’attendent pas beaucoup de leurs dirigeants. «Le président et le gouvernement sont absents: la gestion des affaires est confiée aux étrangers et aux organisations non gouvernementales», juge un chauffeur public coincé dans un des bouchons caractéristiques de la situation à Port-au-Prince où des tonnes de débris de maisons détruites jonchent encore les rues. L’une des plus importantes opérations d’urgence Pour l’organisation Médecins sans frontières l’intervention en Haïti depuis six mois constitue l’une des plus importantes opérations d’urgence de son histoire.

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