L’association SOS journaliste réclame la relance de l’enquête judiciaire autour de l’assassinat du directeur de radio Haïti Inter, Jean Léopold Dominique, et du gardien de cette station le 3 avril 2000 par des bandits armés. Le secrétaire général de cette association, Joseph Cuyler Delva, dénonce l’inaction des autorités judiciaires et s’interroge sur les activités du juge d’instruction en charge du dossier. » Le dossier judiciaire est mort, on ne sait même pas si un juge travail sur ce dossier », déclare M. Delva appelant les autorités judiciaires à prendre leurs responsabilités en faisant état de l’avancement des investigations. Pour marquer ce triste anniversaire les membres de l’association SOS journaliste ont déposé une gerbe de fleur devant le local de radio Haïti où Jean Dominique a été assassiné. » Nous sommes obligés de lancer une mobilisation aujourd’hui afin que les autorités nous disent qui sont les auteurs de l’assassinat de Jean Dominique », soutient –il précisant qu’il est impératif d’empêcher aux criminels de perpétrer d’autres forfaits.Le geste vise à rappeler la mémoire de ce journaliste et à envoyer un message fort au gouvernement qui doit faciliter le travail des magistrats. M. Delva entend poursuivre la lutte et espère que le chef de l’état qui selon lui était un ami de Jean Dominique apportera l’assistance nécessaire au juge chargé de l’enquête. Guyler Delva rappelle que lors de son premier mandat René Préval avait facilité le travail de Claudy Gassant à l’époque juge instructeur en charge du dossier. » Il y a moyen de relancer le dossier, les juges doivent faire leur travail, s’il y a un problème qu’ils le disent », ajoute t-il. Pour M. Delva le calcul est simple s’il n’y a pas une mobilisation pour obtenir justice pour Jean Dominique, d’autres journalistes pourraient subir le même sort dans les jours à venir.
7 ans après l’assassinat de Jean Dominique, l’enquête piétine
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