
Ils sont au total seize Sénateurs sur vingt neuf qui participent à cette retraite au Royal Decameron. Les grands absents : les opposants farouches au pouvoir. D’autres pères conscrits, réputés proches du gouvernement n’y participent pas non plus. Une source contactée par Métropole parle d’empêchement ou de retard de ces derniers. Réunis sur la cote des Arcadins depuis lundi après-midi, les sénateurs ont reçu la visite du président de la République, mardi. D’entrée de jeu, Jovenel Moïse a salué la démarche des parlementaires qui tentent, par le dialogue, de résorber la crise qui ronge l’Assemblée des sages depuis peu. Entre autres points abordés lors des échanges : la question relative à l’aide internationale.Ensemble, sénateurs et chef de l’Etat ont admis, je cite, que les aides accordées à Haïti depuis plus d’une décennie, soit entre 2006 et 2017, sont de faibles impacts. Fort de cette considération, les représentants des deux pouvoirs prônent la redéfinition des modalités de coopération entre Haïti et ses partenaires internationaux. L’ambiance entre les sénateurs et Jovenel Moïse était plutôt bon enfant. Mais, entre eux, les pères conscrits ont abordé le sujet qui fâche, à savoir Petrocaribe.La position de certains sénateurs modérés, comme Jean Rennel Sénatus par exemple, reste inchangée : le Sénat ne doit pas se dessaisir ou du moins ne doit pas enterrer l’affaire relative aux fonds vénézuéliens. Les progouvernementaux ne l’entendent pas de cette oreille, donc, c’est dire que l’atmosphère de division reste le même, du moins pour l’instant. Les sénateurs devront sortir de retraite, ce jeudi 15 mars. Ces trois jours d’isolement loin des locaux du grand corps, risquent de ne pas porter grands fruits sinon que les parlementaires auront défini l’agenda de la nouvelle année législative. GA/Radio Métropole Haïti