L’ONU intègre des ressources supplémentaires afin d’éradiquer le choléra

Un haut responsable des Nations Unies, Dr. David Nabarro, a indiqué hier que les succès récents dans la lutte contre le choléra en Haïti montrent que, lorsque les Nations Unies et les autorités haïtiennes reçoivent les fonds nécessaires, de véritables progrès peuvent être réalisés, et qu’à terme « le choléra disparaîtra ». Dans un entretien avec le Service d’information des Nations Unies, Dr. David Nabarro, Conseiller spécial de l’ONU, a pris pour exemple la récente campagne de vaccination, soutenue par l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), branche régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et qui a permis d’atteindre 729.000 Haïtiens vulnérables.Il a également fait état de l’augmentation des équipes de réaction rapide, qui ont eu un impact positif pour enrayer les flambées épidémiques. « Il nous faut suffisamment d’argent pour être en mesure d’avoir cette capacité de réponse jusqu’en 2018. Nous pourrons alors véritablement réduire cette épidémie et arriver à des chiffres vraiment petits. Si nous combinons cela aux [efforts pour améliorer] l’approvisionnement en eau et l’assainissement pour chaque Haïtien, le choléra disparaîtra », a-t-il souligné. Dr. Nabarro a noté qu’en août 2016, le nombre de personnes atteintes du choléra en Haïti était plus élevé que l’an dernier. En raison du manque de financements, le nombre d’équipes qui pouvaient intervenir rapidement lorsque des personnes présentaient des symptômes du choléra était passé d’environ 70 à environ 30.« Dans une situation comme celle-là, où l’on ne peut pas intervenir rapidement auprès d’une personne malade, il y a plus de gens dans l’entourage de la personne malade qui souffrent de maladies diarrhéiques et probablement de choléra », a-t-il souligné. L’ONU a emprunté des ressources en interne pour augmenter le nombre d’équipes d’intervention rapide. En conséquence, le nombre est passé de 32 en avril à 88 aujourd’hui et la majorité des personnes qui souffraient de diarrhée aqueuse et de choléra présumé peuvent maintenant être traitées dans les 48 heures après que la maladie se soit déclarée. LLM / radio Métropole Haïti

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