
Haïti a mis les projecteurs sur la gestion des écosystèmes marins et côtiers dans la réduction des risques de catastrophes à la 3e conférence mondiale des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophes, qui s’est ouverte le samedi 14 mars et qui a pris fin le 18 mars à Sendai au Japon. Selon un communiqué un communiqué du ministère de l’intérieur , la Directrice de la protection civile, Marie Alta Jean-Baptiste, à l’occasion d’une session de travail sur la résilience et la gestion des écosystèmes, a souligné l’importance, notamment, dans le contexte des petits états insulaires comme Haïti, d’investir dans les écosystèmes dans le cadre d’une démarche intégrée de réduction des risques de désastres. Accompagnée du Coordonnateur central de la protection civile, Moise Jean-Pierre, Mme Jean-Baptiste a souligné les trois principales raisons qui justifient ce besoin d’investissement, prôné par le ministère haïtien de l’Intérieur et des Collectivités territoriales et celui de l’Environnement. Elle a précisé qu’un environnement bien géré et sain contribuait à la prévention et au contrôle des menaces naturelles ; la croissance économique résiliente dépendait de l’utilisation durable des ressources naturelles et les risques naturels pouvaient modifier les services des écosystèmes critiques. En outre, Haïti est un pays exposé à différents aléas naturels, plus de 70% de la population vit près des côtes et des constructions anarchiques et des infrastructures sont placées dans des zones très vulnérables. Parallèlement, parmi les 14 zones déclarées protégées en Haïti, 10 sont marines et côtières. M. Moise Jean-Pierre a souligné qu’une bonne gestion des écosystèmes contribuerait à rendre ces communautés plus résilientes, tout en mettant en avant les valeurs naturelles et la richesse de la biodiversité à travers la promotion d’un tourisme bleu, la protection des côtes, mais aussi l’éducation et la recherche. Haïti envisage ainsi son approche écosystémique de réduction des risques de catastrophes à deux niveaux : la régulation et les interventions sur le terrain. Concernant la régulation, le pays a procédé à la déclaration de ses premières zones maritimes protégées en 2013. M. Jean-Pierre a souligné qu’il ne s’agit pas seulement de la conservation de biodiversité, mais aussi de réduction des risques de catastrophes, de moyens de subsistance durables, de diversification et d’adaptation. La délégation haïtienne, dirigée par le Directeur général du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, M.Hertz OBAS, participe activement à la conférence mondiale, qui vise à achever l’examen et l’évaluation de l’application du Cadre de Hyōgo de 2005, adopter un cadre de réduction des risques de catastrophe pour l’après-2015 et définir des modalités pour la mise en œuvre d’un nouveau cadre. EJ/Radio Métropole Haïti