L’ex dictateur Jean Claude Duvalier ne devrait pas bénéficier de funérailles nationales, a révélé un officiel du gouvernement sous le couvert de l’anonymat au journal Alterpresse.Les funérailles de Baby Doc, décédé d’un infarctus à 63 ans, seront chantées le 11 octobre 2014. M. Duvalier n’aurait droit ni à des funérailles officielles ni à des funérailles nationales, a confié l’officiel haïtien. En début de semaine le chef de l’état, Michel Martelly, s’était montré prudent et avait refusé de faire des annonces sur les obsèques de Duvalier qui avait dirigé le pays entre 1971 et 1986. M. Martelly avait estimé que l’administration du Palais national adopterait une position conforme à la loi. Toutefois le gouvernement aurait fait machine arrière sur ce dossier en raison d’une polémique entre partisans et opposants à Duvalier. Le porte parole de la Présidence, Lucien Jura, avait annoncé lundi dernier des funérailles nationales pour Jean Claude Duvalier. En réaction plusieurs organisations populaires lavalas avaient appelé à une mobilisation pour empêcher qu’un hommage soit rendu à Baby Doc.Rony Timothée, porte parole de la Foparc, soutient que seuls les présidents démocratiquement élus ont droit à des funérailles nationales.Jean Claude avait hérité du pouvoir après le décès de son père, François Duvalier en 1971. Ce serait un affront aux victimes de la dictature, insiste t-il. Interrogé sur ce sujet, Reynold Georges, l’un des avocats de Duvalier, a indiqué qu’il avait toujours su qu’il y aurait des funérailles nationales pour Baby Doc.Il révèle que les cérémonies auront lieu à Saint Louis de Gonzague à Delmas, le 11 octobre 2014. Jean Claude Duvalier, qui a vécu 24 ans en exil, était rentré au pays le 11 janvier 2011.Il était sous le coup de poursuite judiciaire pour crime contre l’humanité et détournements de fonds publics. LLM / radio Métropole Haïti