Les pays membres du conseil de sécurité prônent le dialogue entre les acteurs

La communauté internationale appelle à la poursuite du dialogue entre les acteurs politiques afin de trouver une issue à la crise préélectorale.Lors de la dernière réunion du conseil de sécurité de l’Onu sur le dossier d’Haïti de nombreux représentants ont mis l’accent sur la nécessité de débloquer la situation politique. L’ambassadeur de France, François Delattre s’est dit préoccupé par les retards accumulés dans l’organisation électorale. » Il était essentiel que l’organisation du processus électoral puisse reprendre très rapidement, sans entrave et dans un esprit de responsabilité démocratique de tous les acteurs, a-t-il affirmé. Le représentant du Royaume-Uni, Michael Tatham, a jugé décevant qu’Haïti se trouve encore une fois dans une impasse politique et que la loi électorale amendée n’ait pas encore été approuvée.  » Cela aura de graves conséquences pour la démocratie et l’état de droit, a-t-il prévenu avant d’appeler les parties prenantes à essayer de tenir les élections dans les délais prévus. L’ambassadrice des Etats-Unis, Samantha Power a noté que six sénateurs prenaient en otage les élections sur la base de considérations politiques. Elle a appelé les dirigeants politiques à adopter la loi électorale afin de pouvoir procéder aux élections. Le représentant d’Haïti Denis Régis, a assuré que le Gouvernement haïtien « reste fidèle à son engagement fait au Secrétaire général, au cours de sa visite dans le pays en juillet dernier, d’organiser, en 2014, les élections législatives, municipales et locales ». Il a néanmoins regretté que le « processus électoral se trouve aujourd’hui bloqué », du fait d’un groupe de sénateurs s’opposent à toute tentative de voter la loi électorale par le Sénat, notamment en empêchant que le quorum requis ne soit atteint. L’ambassadeur du Canada, Guillermo E. Rishchynski est également préoccupé par le retard pris dans la tenue des élections qui auraient dû se tenir déjà en 2011, avant d’appeler à tout faire pour qu’elles aient lieu dans les délais prévus en 2014. L’ambassadeur du Brésil, Antonio DE Aguiar Patriota, dans son intervention a souligné l’importance de la tenue d’élections et a exhorté les dirigeants à travailler ensemble pour permettre l’organisation de scrutins législatifs et locaux le plutôt possible. Il a espéré que le dialogue politique aboutisse à un nouvel engagement concret et à la promotion de la réconciliation nationale et au renforcement des institutions de tous les secteurs de l’État. L’ambassadeur de l’Uruguay, Gonzalo Koncke, prenant la parole au nom du Groupe des Amis du Secrétaire général pour Haïti, a encouragé tous les acteurs politiques dans le pays à renforcer le dialogue et la coopération en vue de tenir cette année des élections législatives, municipales et locales. C’est une étape urgente pour assurer le relèvement du pays, a-t-il expliqué. Le Chef de la Délégation de l’Union européenne, Thomas MAYR-HARTING, a constaté que les difficultés persistantes dans la mise en œuvre de l’Accord d’El Rancho a rendu peu probable que les élections puissent avoir lieu avant la fin de l’année en cours et sur la base d’une loi électorale révisée. L’ambassadeur de l’Espagne, Roman Oyarzun, a indiqué que le dialogue était l’unique option possible pour parvenir à l’organisation des élections, la consolidation de la démocratie et le renforcement des institutions étatiques. LLM / radio Métropole Haïti

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