
Les démolitions de résidences au centre ville de Port-au-Prince ont fait de nouveaux sans abris dans l’aire devant servir à la construction de la cité administrative. Des familles dont les maisons ont été rasées se sont installées dans des tentes ou des véhicules sur le site de l’ancien Palais de Justice. Un jeune homme d’une trentaine d’année vit dans un container avec sa famille de plus de 10 personnes. Assurant que sa famille réside à la rue de la réunion depuis 58 ans, il soutient qu’il n’a plus d’endroit où aller après la destruction de leur domicile.Dépourvue de ressources financières cette famille vivote dans le dénuement sur ce site d’hébergement du Palais de Justice. Les conditions de ces sans abris sont difficile puisqu’ils ne disposent d’aucune infrastructure sanitaire. Une odeur nausée abonde se dégage d’un terrain vide utilisé comme décharge et latrine par les sans abris. En plus des soucis financiers les sans abris sont préoccupés par l’insécurité. Certaines familles redoutent une nouvelle expulsion parce que les propriétaires des containers peuvent réclamer leurs véhicules à n’importe quel moment. Ces citoyens affirment avoir été victimes d’abus puisqu’ils n’ont reçu aucun dédommagement après la destruction de leurs résidences.Ils assurent avoir entrepris en vain des démarches auprès des responsables du bureau chargé des expropriations.On nous a demandé le contrat d’achat et les documents de notre arrière grand père, déplore une cinquantenaire vivant dans un container.Elle précise que d’autres papiers ont été déposés mais qu’on ne pourra jamais retrouver les autres documents des arrières grands parents réclamés par les autorités. En colère les sans abris dénoncent les autorités qui ont lancé irrégulièrement les opérations de démolition.A la rue de la réunion les excavatrices et camions étaient toujours en action afin de poursuivre les opérations en dépit des contestations.Les édifices et résidences se trouvant dans les rues de la réunion, Saint Honoré, Champ de Mars et de l’Enterrement ont déjà été rasées. LLM / radio Métropole Haïti