
Le processus de démolition se poursuit sur fond de pillage au niveau du centre ville de Port-au-Prince. Certains immeubles déclarés patrimoine national, dont la première Eglise Baptiste de Port-au-Prince, ou encore l’Ecole Saint Vincent pour enfant handicapés ont été victimes de vol ou de tentative de pillage en début de semaine. La situation est préoccupante et les victimes en imputent la responsabilité aux autorités qui, selon elles n’ont pris aucune disposition pour garantir la sécurité de la zone durant les travaux. Parallèlement, des propriétaires de commerces de pièces automobiles menacés d’expropriation dans la zone du centre ville, expriment leurs préoccupations quant aux travaux de démolition entamés le week-end dernier. Ces entrepreneurs pour la plupart établis au niveau de la rue du magasin de l’état demandent qu’un délai raisonnable leur soit accordé, afin qu’ils puissent prendre les dispositions nécessaires pour relocaliser leur activité. Ils sollicitent également le soutien de l’état haïtien afin de pouvoir s’acquitter de leurs dettes envers les institutions bancaires. Rappelons que le président Michel Martelly avait signé en mai 2013 mardi, cinq arrêté dont l’un lève automatiquement l’arrêté du 2 septembre 2010 déclarant le centre ville de Port-au-Prince zone d’utilité publique. Selon le chef de l’Etat cette mesure est prise en vue de corriger une erreur que l’ancien président René Préval avait commise au lendemain du séisme de janvier 2010. Par ailleurs, Michel Martelly a précisé que certains espaces au niveau de la zone métropolitaine de Port-au-Prince restent à la disposition l’Etat et sont limités en termes de construction de bâtiments publics. EJ/Radio Métropole Haïti