Le gouvernement de l’État brésilien d’Acre a nié ce mercredi avoir détecté des cas d’Ebola parmi les centaines d’immigrants haïtiens qui entrent au Brésil à travers l’Amazonie, à la frontière avec le Pérou et la Bolivie. » A ce jour il n’existe pas de cas suspect de contamination probable par le virus Ebola « , peut-on lire dans un communiqué publié par le ministère de la Santé de l’État d’Acre.La note a été publiée en réponse à une rumeur répandue parmi la population de la région à partir de la divulgation, dans un portail de nouvelles sur le Net, d’une fausse information faisant état de l’arrivée au Brésil d’une maladie jusque-là limitée aux pays de l’Afrique centrale. »Les autorités ont renforcé les contrôles sanitaires et les campagnes de vaccination et effectué des tests pour diagnostiquer différents types de maladies depuis que les immigrants haïtiens ont commencé à arriver en 2010 à la ville de Brasileia – à la frontière avec la Bolivie Acre – a ajouté le ministère dans ce communiqué. »Nous procédons régulièrement à l’analyse de l’eau pour la consommation humaine afin de détecter le vibrion cholérique à temps », a indiqué le communiqué.Le gouvernement d’Acre a déclaré l’état d’urgence sociale l’année dernière dans les villes de Epitaciolândia et de Brasileia – à la fois sur la frontière avec la Bolivie et le Brésil et sur la frontière avec le Pérou – avec l’arrivée massive d’immigrants, surtout des Haïtiens mais aussi des Dominicains et des ressortissants de certains pays africains.Selon les autorités régionales, au moins 20,000 migrants haïtiens sont entrés au Brésil au cours des trois dernières années par ces villes, où ils sont temporairement logés dans des camps de fortune avant d’être envoyés à d’autres régions du pays.L’immigration de masse a provoqué une situation d’urgence, exacerbée ces derniers mois par des pluies qui ont inondé de vastes zones d’Acre ainsi que par les protestations des résidents de la région.La gravité de la situation a contraint les autorités à déplacer cette semaine à Rio Branco, capitale de l’Acre, environ 700 immigrants qui ont été entassés à Brasileia dans un abri prévu pour 200 personnes.La Ministre de la Santé d’Acre, Suely Melo, a dit aux journalistes que l’auteur de la rumeur sur l’apparition supposée du virus Ebola dans Brasileia avait été identifié et qu’il sera signalé aux autorités compétentes. »Inventer ce genre de nouvelles peut générer la panique parmi la population », a déclaré la ministre pour justifier sa décision d’engager des poursuites pénales contre l’auteur de la rumeur.Selon les dernières données de l’UNICEF, l’épidémie actuelle du virus Ebola a tué jusqu’à 111 personnes en Guinée Conakry et le Libéria, où il y a eu 178 cas suspects, probables ou confirmés.Le virus Ebola, qui a émergé en 1976 au Zaïre (aujourd’hui République démocratique du Congo ) et au Soudan, se transmet par contact direct avec le sang et les liquides organiques et les tissus des humains et des animaux infectés.HA/radio Métropole Haiti