
Le dernier rapport recommandant la révocation de 79 policiers est diversement interprété par les parlementaires.Tout en saluant l’effort d’épuration de l’institution policière certains législateurs déplorent que l’information soit communiquée par voie de presse. Le sénateur Lucas Saint Vil a laissé entendre que certains hauts gradés corrompus n’ont pas été ciblés dans ce rapport.Le parlementaire révèle que certains policiers ont à plusieurs reprises sollicité des transferts vers certaines villes du Nord ou du Nord Ouest afin de s’impliquer dans le trafic de la drogue.Ces gens qui se sont enrichis n’ont pas été inquiétés, dit-il estimant que ces policiers devraient être poursuivis par devant les tribunaux pour les actes qui leur sont reprochés. Dans le même temps il déplore que ces policiers n’aient pas été informés de manière confidentielle afin qu’ils puissent éventuellement assurer leur défense par devant les tribunaux. De son coté le député Tolbert Alexis affirme que ce rapport permet aux autorités policières d’envoyer un signal positif à la population.Le ministre de la justice et le chef de la police prouvent qu’ils n’ont rien à cacher, dit-il rappelant que le vetting est un processus normal dans toutes les institutions chargées d’assurer la sécurité. Le député de la Croix des Bouquets exhorte les policiers à exercer un recours gracieux afin d’obtenir de l’inspection générale les motifs de leur renvoi.Cette étape devrait permettre de solliciter une révision de leur dossier s’ils estiment que les motifs sont infondés. Pour sa part le député Amiot François veut prendre en compte les plaintes des policiers révoqués.Il se demande s’il n’y a pas eu abus d’autorité et s’interroge sur le timing pour communiquer le document. LLM / radio Metropole Haiti