
L’installation des deux juges d’instructions, Me Félix Leger et Lamarre Bélizaire par le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, mardi dernier, ne laisse pas indifférents certains députés qui estiment que cet acte constitue un affront pour le parlement qui avait demandé la révocation de l’ex- commissaire du gouvernement pour son implication dans l’affaire Belizaire. Pour le député Acluche Louis Jeune, l’installation de l’ancien commissaire du gouvernement, Félix Leger qui, on se le rappelle était impliqué dans l’arrestation d’un député, risque d’occasionner un bras de fer entre le corps législatif et l’exécutif. « Les députés doivent procéder à l’interpellation au plus vite du ministre de la justice, Jean Rennel Sanon », affirme l’élu de Dame-Marie estimant que la promotion de Me Félix Léger est une décision d’Etat. Président de la commission justice de la chambre basse, le député Fritz Gerald Bourjoully a une approche différente du dossier. Se gardant d’opiner sur la validité de l’installation des deux magistrats instructeurs, l’élu d’Aquin invite, en dernier ressort, le CSPJ à statuer sur ces nominations. Par ailleurs, le président de la commission justice de la chambre basse, le député Fritz Gerald Bourjolly précise que la nomination de Me Félix Leger et Lamarre Bélizaire au poste de magistrat instructeur est antérieure à la circulaire du CSPJ. Une circulaire qui avait demandé aux chefs de juridiction de surseoir à toute prestation de serment jusqu’à nouvel ordre. Rappelons que suite à l’installation de ces juges d’instruction, le conseil supérieur du pouvoir judiciaire a convoqué le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Raymond Jean-Baptiste. La décision de ce dernier ne serait pas conforme à la loi du 13 novembre 2007 portant création du CSPJ ainsi qu’a celle relative au statut des magistrats. GA/ Radio Métropole Haïti