
Osner Févry,chef de file du CONACED et président du club Obama en Haïti, se réjouit de l’élection de ce » phénomène » qui selon lui appartient désormais à l’humanité. » Je le rapatrie comme un model pour les jeunes haïtiens », lance M. Févry qui affirme n’ avoir pas la nationalité américaine. »je suis un natif natal, un Déssaliniste », assure -t’il, Osner Févry avoue avoir suivi de près la campagne et les élections américaines en ressentant la fièvre comme les américains. Le sociologue Daniel Supplice est moins enthousiaste il estime que les haïtiens doivent se concentrer sur leurs problèmes.Il fait remarquer que les propositions des démocrates et républicains ne sont pas très différentes. » Les autorités haïtiennes doivent préparer un dossier sur la situation du pays afin de le soumettre éventuellement au président Obama en janvier prochain », déclare M. Supplice rappelant qu’Haïti a été occupé par des troupes américaines sous des gouvernements démocrates en 1915 et 1994. L’historien Georges Michel confirme cette lecture de M. Supplice soulignant l’attitude paternaliste des démocrates dans les relations avec Haïti. » La désoccupation d’Haïti en 1934 sous le gouvernement de Roosevelt (démocrate) a été en réalité initiée par le président Hoover ( républicain) révèle M. Michel. De son coté, le président de Washington Democracy Project, Stanley Lucas, estime que les haïtiens doivent tirer des leçons de cette campagne électorale américaine. » On peut s’inspirer de cette campagne pour renforcer les partis politiques, régulariser le financement des campagnes électorales et réaliser de vrais débats entre les candidats », ajoute t-il.