Le gouvernement entend combattre la spéculation sur les engrais subventionnés

Le secrétaire d’état à l’agriculture, Joanas Gué, indique que l’importation de 40 000 tonnes d’engrais s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour relancer la production agricole nationale. » Le Venezuela a déjà acheminé un don de 8 500 tonnes d’engrais en Haïti « , révèle M. Gué pour qui les besoins réels des agriculteurs haïtiens sont de l’ordre de 30 000 tonnes d’engrais par an.En ce qui a trait aux réponses du gouvernement face à la hausse des prix des engrais, Joanas Gué a mis l’accent sur la nécessité d’identifier les cultivateurs et les différents types d’engrais utilisés dans chaque région. » Ces stocks d’engrais sont arrivés à une période où il y a une demande réelle ce qui occasionne des pression sur l’offre », fait remarquer le secrétaire d’état à l’agriculture tout en précisant que les spéculations sont enregistrées au niveau de la chaîne de distribution.Il préconise un renforcement des réseaux de distribution en y intégrant les associations de planteurs.Intervenant à la rubrique  » Invité du jour » de radio Métropole, M. Gué a affirmé que le prix réel du sac d’engrais sur le marché international est de 2 500 gourdes.Réagissant aux critiques du coordonnateur de Kozepep, Charles Suffrard, le secrétaire d’état à l’agriculture a soutenu que le Ministère veut que l’engrais parvienne aux agriculteurs au prix de 500 gourdes. » Nous entendons diminuer les spéculations et créer des disponibilités réelles d’engrais dans les régions « , dit-il annonçant que 4 500 tonnes d’engrais supplémentaires seront disponibles à partir de ce lundi 4 août.De plus, M. Gué explique que le ministère ne peut empêcher le détournement d’engrais vers la république dominicaine. » La frontière est poreuse et il y a un marché attractif », argue t-il estimant nécessaire un renforcement de l’action de la Douane, de la Police et de la Minustah dans la région. br>Interrogé sur l’impact de l’importation des engrais, M. Gué a précisé qu’il faudra patienter jusqu’en novembre 2008. » Le riz sera disponible fin novembre « , déclare Joanas Gué qui s’attend a une augmentation substantiel de la production rizicole.

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