René Préval, prudent en ce qui a trait à la comparution du chef de la police

Le chef de l’état, René Préval, refuse de se prononcer clairement sur le conflit entre le parquet et la police relative à la demande de comparution du directeur général de la PNH, Mario Andrésol, par devant un juge d’instruction. Dans ces commentaires sur le dossier, le chef de l’état a voulu ménager la chèvre et le chou. » Il faut respecter la loi », dit-il tout en estimant que cette loi est inappropriée à la conjoncture. Le président Préval entend réaliser des consultations sur ce dossier, pour savoir s’il doit ou non délivrer une ordonnance pour la comparution du chef de la police par devant le juge d’instruction Fritzner Fils Aimé, en charge de l’enquête sur l’assassinat de Jean Dominique.M. Préval souligne toutefois que la loi ne définit pas clairement le profil de grand fonctionnaire de l’état. Dans le cadre de sa mission d’assurer le bon fonctionnement des institutions, le chef de l’état entend laisser fonctionner les institutions, c’est-à-dire, éviter d’interférer trop souvent dans leurs activités. Selon M. Préval, le chef de la police a le droit de constituer ses avocats en vue de defender ses prérogatives garanties par le code d’instruction criminel. » Le juge d’instruction fait ce qu’il croit pouvoir faire et le directeur général de la police défend ses droits ceci est normal », martèle t-il. De plus, le président Préval estime que cette loi mérite d’être modifiée soulignant que le chef de l’état ne devrait pas seul juger de l’opportunité pour un haut fonctionnaire de répondre à une convocation d’un juge. » Je conçois mal que le président puisse donner l’autorisation à la justice d’entendre un citoyen », dit-il tout en se déclarant prêt à appliquer la loi. Par ailleurs, René Préval confirme que d’autres policiers ont été convoqués par le juge d’instruction dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Jean Dominique. L’ancien responsable de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), Jean Daniel Ulysse, a été écroué pendant 48 heures au Pénitencier National avant d’être libéré par le commissaire du gouvernement.

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