Un expert haïtien propose la mise en place d’un Tribunal spécial pour juger les gangs armés

Le professeur en relations internationales Jean Robert Simonise souhaite la mise sur pied d’un « Tribunal international spécial en Haïti » par le Conseil de sécurité de l’ONU en accord avec les autorités haïtiennes pour juger les gangs qui terrorisent la population. M. Simonise qui intervenait à l’émission Rencontre sur Radio Métropole dimanche dernier pense que le Parlement haïtien pourrait voter une loi à cet effet qui prévoierait une période d’amnestie incluant l’arrestation et le jugement des récalcitrants.Le professeur Jean Robert Simonise soutient que cette initiative pourrait effectivement contribuer au rétablissement de la paix dans le pays. Il insiste sur la nécessité pour le gouvernement Préval/Alexis de prendre les mesures nécessaires pour éviter que le pays ne sombre dans le chaos total. Le coordonnateur nationale de la Fusion des sociaux démocrates qui intervenait également à l’émission Rencontre dimanche dernier réclame des autorités haïtiennes des actions urgentes pour mettre hors d’état de nuire les gangs armés qui sèment le deuil au sein de la population. Victor Benoit affirme que la persistance de cette situation risque d’altérer l’image du gouvernement. M. Benoit dit oui au dialogue annoncé par le Président Préval mais réclame de la fermeté de la part du gouvernement.En dépit de l’aggravation du climat sécuritaire, les autorités tardent à prendre les mesures qui s’imposent pour freiner l’action des des gangs qui terrorisent toute une population. De plus en plus de voix s’élèvent, pourtant, pour demander au gouvernement d’assumer ses responsabilités avant qu’il ne soit trop tard.Le Président Préval continue de privilégier le dialogue pour porter les bandits à déposer définitivement les armes alors que son Premier ministre Alexis, lui, a annoncé l’application de la politique de « la carotte et du baton ». « Nous n’allons pas tolérer que des bandits continuent de perpétrer des crimes contre la population en toute impunité », a-t-il lancé.

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