Le retour de Jean Bertrand Aristide en Haïti est « non souhaitable », affirme le premier ministre Latortue

Le premier ministre haïtien, Gérard Latortue, soutient qu’un retour en Haïti de l’ex-président Jean Bertrand Aristide pourrait intervenir à l’avenir. M. Latortue croit qu’il faudra donner du temps aux nouvelles autorités élues pour qu’elles puissent créer les conditions de sécurité nécessaires à une stabilité politique durable dans le pays. »L’ex-chef d’Etat Jean Bertrand Aristide pourra retourner dans son pays mais pas maintenant. Il retournera en Haïti dans un avenir pas trop lointain pour répondre des faits qui lui sont reprochés », a déclaré le premier ministre Gérard Latortue en visite au Canada cette semaine . Il souligné que le président élu René Préval a besoin d’un climat de paix pour remettre Haïti sur les rails du développement et du progrès économique.Le président déchu Jean Bertrand Aristide actuellement en exil en Afrique du Sud a manifesté son intention de retourner en Haïti suite à la victoire aux élections du 7 février 2006 de son ancien premier ministre René Préval. Selon des agences en ligne, M. Aristide envisagerait de rentrer dans son pays pour se consacrer à l’éducation. La question du retour éventuel en Haïti de Jean Bertrand Aristide a été évoquée par des membres influents de la Communauté internationale avec le président sud-africain Tabo Mbeki lors de l’investiture du nouveau chef d’Etat du Chili Michèl Bachelet le 11 mars à Valparaiso. Selon le Miami Hérald, le président élu René Préval a été clair avec la Communauté internationale sur ce dossier indiquant « il n’est pas question qu’Aristide revienne en Haïti pour le moment ». Le journal américain fait remarquer que M. Préval marche sur un sentier délicat dans la mesure où il doit tout faire pour calmer les supporters d’Aristide des quartiers populaires qui ont exercé des pressions pour obtenir sa victoire à la présidentielle du 7 février 2006.Le Miami Hérald révèle que des diplomates de six pays clé à savoir: les Etats-Unis, le Canada, la France, le Brésil, le Chili et l’Argentine ont admis qu’un retour d’Aristide en Haïti pourrait destabiliser le pays qui vient de connaitre une grave crise politique ces deux dernières années.

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