Le gouvernement canadien fait un don de 13 millions de dollars américains à Haïti pour le financement des opérations électorales. L’accord a été paraphé, le lundi 10 janvier 2005, à la Primature par l’ambassadeur canadien en Haïti, Claude Boucher et le représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement, Adama Guindo. A travers la signature de cet accord, la communauté internationale confirme son engagement à supporter la réalisation des élections en Haïti. L’Union Européenne se prépare à fournir une assistance de 12 millions d’euros. La contribution haïtienne avoisinnera 3 millions de dollars. L’organisation des élections générales prévues pour novembre et décembre de cette année nécessitera un budget de 44,3 millions de dollars américains. Le gouvernement et le Conseil électoral provisoire se montrent de plus en plus rassurants en ce qui a trait à l’organisation des prochaines compétitions électorales dans le pays. Dopés par cet important financement du Canada, le CEP et le gouvernement annoncent que la machine électorale est en route et réaffirme leur volonté de réaliser des élections libres cette année. Le président a.i. du Conseil électoral, Max Mathurin, annonce pour bientôt la publication du décret et du calendrier électoral.Une séance de travail doit avoir lieu cette semaine entre l’Exécutif et le CEP. Le chef du gouvernement annonce pour la semaine prochaine la sortie des documents électoraux. Dans l’intervalle, le Premier ministre Gérard Latortue pose à nouveau le problème du financement des partis politiques dans le cadre de la prochaine campagne électorale. Lors de la signature de l’accord de don avec le Canada et le PNUD, Gérard Latortue a mis en garde contre le financement des activités des candidats par des secteurs mafieux. En ce sens, le chef du gouvernement sollicite l’aide de la communauté internationale et internationale. Pendant ce temps, la sécurité des élections est une grande préoccupation. L’ambassadeur de France Thierry Burkard soutient qu’en l’état actuel, il est difficile de réaliser les élections. C’est la même opinion exprimée par l’archevêque de Port-au-Prince, à la retraite, François Wolf Ligondé. Le chef de la Mission onusienne ( Minustah), Juan Gabriel Valdez s’est dit conscient de l’importance de la sécurité pour permettre la tenue des élections dans de bonnes conditions.
Appui financier du Canada à l’organisation des élections de fin d’année
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