La population de Mapou dans le Sud-Est du pays est encore aux abois après les violentes pluies dilluviennes qui se sont abattues dans la région et ont causé des pertes importantes en vies humaines et de sérieux dégâts matériels. Trois semaines après ces inondations, la population sinistrée attend toujours l’aide promise. Selon le constat fait par l’un des responsables de l’Initiative Citoyenne de la Coupe, Victor Boulos Junior, qui s’est rendu sur les lieux, la population vit sous les menaces de famine et d’épidémie de diarrhée. M. Boulos,membre de cette organisation constituée d’habitants de Pétion-Ville, ajoute que les soins de santé manquent et l’effectif des médecins déployés dans la région est largement insuffisant. Dans l’intervalle, les routes menant à Mapou et Bainet sont maintenant praticables. L’aide aux sinistrés peut être acheminée, assure l’ingénieur Jean Wilner de la Direction Départementale du Ministère des TPTC pour le Sud-Est. Ces travaux sont réalisés par les TPTC de concert avec les firmes HL Construction et EATT. Toutefois, il reste des actions à mener pour atteindre les localités de La Montagne et de La Vallée de Jacmel. Pendant ce temps, le comité d’appui aux victimes des dernières inondations dans le Sud-Est a remis 170.675 gourdes au président de la chambre de commerce du Sud-Est, Jacques Khawly.Cette valeur issue d’une collecte de fonds réalisée pendant une semaine sera remise à l’évêque de Jacmel, Guire Poulard. Parallèlement, une collecte de fonds est organisée aux Gonaïves. Le dernier bilan des victimes des inondations du 23 mai communiqué par le Bureau de Protection Civile fait état de 1261 morts et de 1414 disparus pour la plupart à Mapou.
Les rescapés de Mapou toujours en difficulté
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