Abraham revient sur sa position en faveur du retour de l’Armée

Le ministre de l’intérieur, des collectivités territoriales et de la sécurité nationale modifie sa position sur le dossier de la réhabilitation des Forces Armées d’Haiti . Dans une entrevue à Radio Métropole, le mardi 1er juin 2004, en marge de la passation d’autorité entre la force multinationale et la mission de stabilisation de l’ONU à l’Académie de Police à Frères, le lieutenant général retraité, Hérard Abraham, dit respecter la position du gouvernement qui laisse le soin à l’équipe issue des prochaines élections de décider du retour ou non de l’armée. Le ministre de l’intérieur fait toutefois remarquer que la commission d’évaluation des dossiers des militaires démobilisés poursuit son travail normalement. Plus d’un millier d’anciens militaires ont déjà déposé leur dossier dont une centaine d’ex-officiers par devant la Commission qui effectue des tournées à travers le pays. Cette entité planche également sur l’épineuse question des fonds de pension estimés à plusieurs millions de dollars américains. «Les Forces Armées d’Haïti seront de retour », avait déclaré, le mercredi 17 mars, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités Territoriales et de la Sécurité Nationale, Hérard Abraham, sans toutefois préciser de date. Dans une interview exclusive accordée à Radio Métropole après l’installation du gouvernement Latortue,le mercredi 17 mars 2004, l’ancien commandant de l’Armée avait soutenu que l’institution militaire était reconnue par la Constitution. Hérard Abraham avait annoncé la formation d’une commission chargée de restructurer les Forces Armées dissoutes en 1995 par Jean Bertrand Aristide et d’étudier le problème du fonds de pension des militaires démobilisés. L’ex-lieutenant général des FAD’H s’était dit prêt à coopérer avec tous les acteurs ( chimères et rebelles ) pour que la paix revienne dans le pays. « Nous avons l’obligation de rétablir la sécurité jour et nuit et nous allons adopter les mesures qui s’imposent » , affirmait le général Abraham qui avait , le 23 février , appelé M. Aristide à démissionner. Dans ce message, M. Abraham, personnalité respectée, s’était prononcé en faveur de la réorganisation des forces publiques ( Armée et Police).