Le dossier de Oriel Jean est aux mains de la justice canadienne, confirme l’ambassadeur américain James Foley

L’ambassadeur des Etats-Unis en Haiti, James B. Foley , confirme que la justice américaine souhaite l’extradiction de l’ancien chef de la sécurité de l’ex-président Aristide, Oriel Jean , pour trafic de drogue. Il a confié à un groupe de journalistes que l’affaire est aux mains de la justice canadienne. L’ambassadeur Foley dit condamner le fait que l’ex-président Jean Bertrand Aristide n’ait pris aucune mesure contre les barons de l’ancien régime notamment les membres de son entourage qui étaient impliqués dans le trafic des stupéfiants. Interrogé sur une éventuelle implication directe de l’ancien président Aristide dans le trafic de la drogue à partir de l’affaire Kettant et celle d’Oriel Jean, l’ambassadeur James Foley a indiqué qu’il reviendra à la justice de décider. L’ancien chef de la sécurité de Jean Bertrand Aristide, Oriel Jean, qui devait comparaitre, le lundi 15 mars 2004, à Toronto devant une commission des services d’immigration canadiens attend d’être fixé sur son sort. Monsieur Jean, arrêté au Canada la semaine écoulée, sur demande des Etats-Unis, fait face à des accusations d’implication dans le trafic des stupéfiants. La confirmation est donnée par le porte-parole du Ministère de la Justice, Patrick Charrette . Oriel Jean a été arrêté à l’aéroport de Toronto, le vendredi 12 mars 2004, alors qu’il arrivait de la République Dominicaine . Les autorités avaient refusé de donner les raisons de cette interpellation, alors que, selon plusieurs informations non confirmées, Oriel Jean pourrait être soupçonné d’être impliqué dans un trafic de drogue. Selon le site internet du Toronto Sun, Oriel Jean serait également soupçonné de crimes de guerre par la GRC, qui l’aurait interrogé plusieurs heures. L’ancien chef de la sécurité d’Aristide au palais présidentiel avait effectué un voyage au Canada pour des raisons médicales à la fin de l’année 2003. L’ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince à l’époque, Brian Dean Curran, avait alors indiqué à la presse que son pays souhaitait que les autorités canadiennes puissent lui remettre Oriel Jean afin de lui poser des questions sur son éventuelle implication dans le trafic de drogue entre Haïti et l’Amérique du Nord. Cette demande n’avait pu être satisfaite, Oriel Jean ayant regagné Haïti beaucoup plus tôt que prévu.

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