La Fédération des Etudiants Universitaires Haitiens (FEUH) fait part de ses revendications en ce qui concerne la reprise des activités à l’Université d’Etat paralysées depuis le 5 décembre 2003. Les responsables de la FEUH qui s’entretenaient avec la presse , ce mercredi 10 mars 2004, réclame des mesures de sécurité en vue du bon fonctionnement de l’UEH ainsi que le décaissement d’un fonds d’urgence pour la réhabilitation des Facultés affectées par la crise politique. S’il faut parler de la réouverture de l’Université d’Etat, il faut aussi tenir compte des difficultés auxquelles fait face l’institution victime de la barbarie et de la sauvagerie des partisans armés de l’ancien régime qui ont tout cassé sur leur passage, le 5 décembre. L’UEH doit avoir de nouvelles structures, c’est en tout cas, ce que réclament les membres de la Fédération des Etudiants et Universitaires Haïtiens (FEUH). Pour remettre l’université en marche, un plan d’urgence est à envisager, indique le responsable des relations publiques. Le pays est en proie à une vitesse de plus en plus aveugle et la situation politique est toujours préoccupante, fait remarquer Ernst Louis. Dans une telle conjoncture, la réouverture de l’université ne doit pas se faire prématurément , selon le responsable de la communication inter-départementale de la FEUH. De son côté, Vogly Pongnon entend clarifier la lutte que mènent les étudiants et universitaires à l’égard de la situation socio-politique du pays. Le secrétaire général de la FEUH lance une mise en garde à la jeunesse estudiantine. Des étudiants étaient, Mercredi, au Palais National pour une rencontre avec le président Boniface Alexandre : rencontre à laquelle n’a pas participé la FEUH . Les responsables de cette fédération, pourtant très active dans la lutte anti-Aristide soutiennent n’avoir pas reçu d’invitation formelle. Par ailleurs, le président de la Fédération des Etudiants Universitaires Haitiens (FEUH) appelle le nouveau directeur de la police à adopter des mesures urgentes pour garantir la sécurité de la population . Hervé Saintilus demande du même coup au directeur de la police , Léon Charles , de clarifier le rôle des agents de l’Unité de la Sécurité Présidentielle qui avaient participé aux exactions contre les manifestants anti-Aristide. Selon le président de la FEUH, il est important que les agents de l’USGPN restent cantonnés au Palais National et ne participent plus dans des opérations de police sur la voie publique . Hervé Saintilus juge en tout cas positive la nomination de Léon Charles au poste de directeur de la Police Nationale.
Revendications des étudiants après le départ d’Aristide
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