Séjour à Port-au-Prince du président du Comité de Réflexion sur les relations entre la France et Haiti

L’écrivain français , Régis Debray , est arrivé , le samedi 18 octobre 2003 , dans la capitale haitienne dans le cadre d’une visite de trois (3) jours . M. Debray qui préside le Comité de Réflexion sur les relations franco-haitiennes doit avoir de nombreux contacts au niveau politique, économique , culturel et diplomatique . A son arrivée à Port-au-Prince , l’écrivain a souligné qu’il n’était pas chargé de gérer le dossier de la demande de restitution de la dette de l’Indépendance. Le gouvernement haitien exige de la France la restitution de plus de 21 milliards de dollars américains . Ce Comité a été mis en place , le 7 octobre par le ministre français des affaires étrangères , Dominique de Villepin . Dans son discours, le chancelier avait indiqué que la France entendait trouver le meilleur moyen d’aider Haiti dans les domaines de la démocratie et de la bonne gouvernance . M. Debray, 63 ans, prononcera une conférence au Rex Théâtre le mercredi 22 octobre à 17 heures sur le thème « Laïcité et République ». Il doit remettre son rapport aux autorités françaises en janvier prochain. 48 heures auparavant , le mercredi 15 octobre, le Président de la République, Jean Bertrand Aristide, clôturait un « colloque international sur la restitution » au Palais National . Le lendemain, les partisans de M. Aristide avaient organisé un sit-in au Champ de Mars devant les locaux de l’Ambassade de France . Ces membres dOrganisations Populaires (OP) qui réclamaient de la France la restitution de la dette de l’Indépendance en ont profité pour annoncer leur divorce d’avec le système esclavagiste . Sous l’égide du COPROREH, les manifestants ont planté une croix en béton, de couleur blanche, devant la représentation diplomatique française. Par ce geste, ils entendaient rappeler au gouvernement français que l’esclavage est un crime contre l’humanité. Ces manifestants ont du même coup fait appel à la conscience du Président Jacques Chirac pour qu’il participe aux festivités du 1er janvier 2004.