La population de Saint-Marc est toujours sous le choc après les graves inondations du week-end

Les saint-marcois n’en finissent pas de déplorer des victimes . Ils ne cachent pas leur dépit vis-à-vis des autorités locales . Quelques heures de pluie, très vite, la ville de Saint-Marc allait connaître des moments horribles. Dans la nuit du vendredi 29 Août, les habitants de la « Métropole du Bas-Artibonite » n’ont pas eu la moindre chance d’éviter cette catastrophe. Des personnes emportées par les eaux en furie et des maisons effondrées. La grand rue traversée par deux canaux était à même de noyer toute personne qui oserait la longer. Au niveau de la vallée de Josaphat, tout comme la rue Bonnet où se situe Ciné Colombe, la plus grande salle de cinéma et de spectacle de la ville. Mais à la Scirie, la situation était pour le moins compliquée. Des membres d’une seule famille ont péri noyés et plusieurs autres personnes ont disparu. Les causes de cette inondation, les habitants de Saint-Marc semblent bien les connaître : les constructions anarchiques érigées un peu partout dans la Cité de Nissage Saget et le congestionnement des canaux d’évacuation. « C’est une catastrophe naturelle », soutient le maire de la ville, Paul Polux qui a visité les zones sinistrées en compagnie du ministre des Travaux Publics Transports et Communication (TPTC), Harry Clinton. Au crépuscule, les rues étaient couvertes de boue et d’immondices. Le ministre Harry Clinton a dû faire appel aux équipements du Centre National des Equipements (CNE) placés sur la route reliant Saint-Marc, Gonaïves et Cap-haïtien afin de permettre la libre circulation des véhicules et des piétons. En dépit du traumatisme de la population, l’arrivée tardive du ministre de l’intérieur après quelques mètres de parcours allait être critiquée. Jocelerme Privert a exigé l’arrestation de Ti frère ainsi connu. Cette arrestation faisait suite à une invective lancée à l’égard du président du 26 novembre , Jean Bertrand Aristide. Ce lundi, la ville était calme et les nombreux sinistrés s’attendaient à ce que les autorités compétentes assument leurs responsabilités à moins d’une semaine de la réouverture des classes.

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