Le gouvernement continue ses démarches dans la perspective de la tenue des législatives à la fin de l’année

Le ministre de l’intérieur, Jocelerme Privert, a eu une rencontre avec les membres du CEP d’Alix Lamarque , au local du Conseil , le jeudi 21 août 2003. Il était question d’évaluer les besoins de l’institution à un moment où des invitations sont lancées aux partis politiques pour intégrer la machine électorale. Le gouvernement est de toute évidence branchée élections . D’abord, c’était le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) présidé par le premier ministre , Yvon Neptune , ensuite au Palais avec les parlementaires , le Chef de l’Etat évoquait la question des élections, à en croire Gilbert Angervil et le mercredi 20 août 2003 enfin c’était le ministre de l’intérieur Jocelerme Privert qui évaluait les besoins du Conseil Electoral d’ Alix Lamarque . Ces éléments portent plus d’un à s’accorder sur le fait que le moteur de la machine électorale tourne , le gouvernement semble décidé à agir avec ou sans la Résolution 822 . Il s’agit d’une exigence constitutionnelle, soutient M. Privert en marge de son entretien avec le CEP . Le titulaire du ministère voulait s’enquérir de l’état d’avancement du processus notamment les besoins en infrastructures de l’institution . En dépit du refus de l’Oppositon d’intégrer le processus , le ministre paraît confiant et pense même pouvoir la convaincre en ce sens . A l’instar du Président de la République , Jocelerme Privert fait encore allusion à la 822 qui ,dit-il, n’est pas à contre sens de la tenue d’élections dans le pays . Le ministre promet d’œuvrer à créer la confiance mais le nœud gordien reste la dégradation de l’environnement socio-politique dénoncée par l’Opposition et à ce propos, Jocelerme Privert répond que la sécurité sera garantie avant , pendant et après les élections . De son côté, le président du CEP dysfonctionnel appelle au patriotisme des secteurs réticents. Alix Lamarque souligne que l’institution qu’il dirige n’est pas directement concernée par les négociations politiques ou diplomatiques de sortie de crise. Le pays ne doit pas mourir « d’asphyxie institutionnelle » , affirme Alix Lamarque qui prévoit le pire en cas de vacances . Se référant à la 822 qu’il qualifie de produit de laboratoire de l’OEA , il souligne que ce document fait égalemnt appel à la compréhension des acteurs . Il accueille favorablement la nomination d’un envoyé spécial de l’OEA qui ouvrira de nouveaux horizons en facilitant le dialogue . Les élections constituent la voie royale de sortie de crise , déjà des correspondances sont adressées aux membres de l’Opposition pour intégrer la machine électorale . Mais Alix Lamarque reconnaît encore une fois qu’il existe un CEP de consensus en attente. Il dit s’atteler à la tâche tout en réaffirmant sa volonté de garantir la neutralité du processus et tend la main à tous les secteurs vitaux dans cette conjoncture délicate caractérisée notamment par le refus , la violence, la protestation chronique et la méfiance.

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