Campagne d’information sur le cancer organisée par la SHONC et l’IDHO

« Prévenir vaut mieux que guérir », cette formule s’applique exigiblement au cas du cancer. En dépit des progrès réalisés par la science médicale, il est prouvé que l’identification à temps d’un terrain propice au développement d’une tumeur ou encore l’apparition des premières cellules cancéreuses dans un organe permet de prévenir toute fatalité. C’est le cas des cancers du sein et du col de l’utérus qui frappent de plus en plus les femmes haïtiennes. Des jeunes de moins de 20 ans présentent déjà ces pathologies à un stade avancé par le fait que ces dernières n’aient pas été informées au préalable sur l’importance de l’auto-palpation et du pap-test. Ce problème est en passe d’être résolu grâce aux campagnes d’information lancées par la Société Haïtienne d’Oncologie (SHONC) et l’Institut Haïtien d’Oncologie (IHDO) ces dernières années. Les premiers résultats sont encourageants, estiment les responsables de ces institutions puisque depuis le lancement du « Mois prévention et de dépistage des cancers du col et du sein » à l’IHDO, un nombre important de femmes ont été examinées. Le mardi 20 mai 2003 , l’IHDO a battu tous les records, selon le président de la SHONC, le docteur Jean Cantave qui précise que plus d’une soixantaine de consultations ont été faites. Mais ce qui retient le plus l’attention des responsables de la SHONC, c’est la présence de femmes des zones reculées du pays pour réclamer un pap-test et des informations précises sur l’auto-palpation. Le docteur Maryse Berouette Alvarez salue l’apui des médias qui, selon elle, ont joué un rôle important dans cette mobilisation. Les femmes présentes en grand nombre , mardi dernier, dans les locaux de l’IHDO déclarent accorder une importance capitale aux messages véhiculés via les médias sur les cancers du sein et du col. Par les temps qui courent, rien ne vaut un dépistage précoce, répètent-elles. L’autre volet de la campagne de la SHONC et de l’IHDO concerne les décideurs et les philantropes. Le docteur Jean Cantave croit qu’il faut porter tous les secteurs à s’impliquer dans la lutte contre le cancer car, fait-il remarquer, sans la collaboration de tout un chacun, on ne parviendra pas à limiter les cas de cancers du sein et du col dans le pays. Le programme du mois qui s’achève le 25 mai ne signifie pas la fin de la lutte que mènent la SHONC et l’IHDO contre le cancer. Ces institutions entendent maintenir la mobilisation pour faire comprendre à la population, aux responsables et aux bailleurs que les cancers du sein et du col représentent aujourd’hui un grave problème de santé publique en Haïti.

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