Des individus armés qui accompagnaient un patient ont mis l’Hôpital Général sens dessus dessous prétextant n’avoir pas trouvé de soins. L’incident qui s’est produit , le dimanche 16 février 2003, est dénoncé par les résidents déjà en difficulté. Le docteur Richard Jean Marie Wilner , s’exprimant au micro de Télé Haiti , a révélé que les médecins présents à la salle d’urgence lors de l’incident ont dû laisser les lieux à vive allure. Le praticien raconte que les hommes armés déclaraient à qui voulait l’entendre qu’ils entendaient abattre à tout prix un médecin . Le docteur Wilner estime que cette situation est dramatique d’autant que médecins résidents et infirmières sont dans l’insécurité permanente au plus grand centre hospitalier du pays. La situation qui prévaut à l’HUEH est l’objet d’une enquête des organisations de défense des droits de l’homme, NCHR et POHDH. Dans un rapport publié , le mardi 18 février 2003 , ces organisatons ont abouti à la conclusion que le principal centre hospitalier du pays traverse une crise pluridimensionnelle depuis quelques temps. L’étude intitulée « l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haiti dans le collimateur de civils armés » met l’accent sur l’insécurité qui règne à l’Hôpital Général . Selon l’enquête de la POHDH et de la NCHR , l’Hôpital Général est l’objet de troubles incessants depuis les quatre (4) dernières années. En 1999 , un mouvement de grève des médecins et des infirmières a secoué l’HUEH . En février 2000, poursuit l’etude, Nanoune Myrtil a vu disparaître mystérieusement son nouveau né. La crise rebondit en novembre 2002 , le patient dénommé Fanfan Pompilus est abattu sur son lit à la salle d’urgence de l’Hôpital . Les deux (2) organisations de droits humains ont également mentionné dans leur enquête la date du 10 janvier 2003 où un groupe d’environ 200 personnes armées de fouet et d’armes à feu ont investi les locaux de l’HUEH provoquant la panique générale. Face à cette situation , le secrétaire général de la POHDH, Eliphète Saint Pierre , a fait des recommandations allant dans le sens d’une prise en charge réelle du principal centre hospitalier du pays par la société haitienne . La POHDH et la NCHR estiment que la santé , condition essentielle au bien-être , est loin d’être un objectif de développement pour les pouvoirs publics en Haiti .
Nouvelle situation d’insécurité à l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haiti (HUEH). Publication d’un rapport de la POHDH et de la NCHR
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