Les médecins résidents et infirmières se déclarent offusqués par le comportement du chef d’Organisations Populaires (OP) Lavalas , René Civil et de ses hommes armés qui ont pénétré dans l’enceinte de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haiti (HUEH) avec fracas . Ils demandent aux autorités Lavalas de condamner publiquement cette violation et d’adopter les mesures qui s’imposent pour que ces incidents ne se répètent plus . “ C’en est trop , les OP Lavalas ont dépassé les bornes “ , déplorent les médecins et infirmières de l’HUEH . Ils sont consternés par le fait que des membres d’OP Lavalas armés aient investi l’enceinte de l’HUEH suite à la manifestation des syndicalistes à Port-au-Prince contre la hausse du prix du carburant , le vendredi 10 janvier 2003 . En effet, ces militants accompagnés de leur chef René Civil , avaient provoqué un mouvement de panique à l’Hôpital Général au moment de s’enquérir de l’état de santé des contre-manifestants blessés . Les protestataires par la voix du secrétaire exécutif du syndicat du personnel infirmier , Rose-Bello Bernard et du médecin résident , Yves Lamarre révèlent également que l’intervention des OP Lavalas , les tirs nourris de la police et les accrobaties à basse altitude d’un hélicoptère de la présidence ont causé la mort de deux (2) personnes cardiaques . Pour avoir dénoncé ces incidents , les médecins résidents et les infirmières déclarent recevoir des menaces nuit et jour . Ces professionnels de la santé qui ne sentent plus en sécurité à l’Hôpital Général ont mis de côté leur blouse pour ne pas être , disent-ils , victimes d’une quelconque mise en scène . Ils décident de surseoir à toute activité constatant le dysfonctionnement de l’HUEH et demandent des explications aux autorités de l’Etat trop complaisantes , selon eux , à l’endroit des OP Lavalas . Toujours selon ces protestaires , l’Hôpital Général est sur le point de devenir “ une base de chimères “ .Depuis ces incidents au cours desquels des membres d’OP Lavalas avaient été blessés et enmenés à l’HUEH, ces militants rodent à longueur de journée dans les couloirs du centre hospitalier . Et en raison de cette situation , certains médecins fréquentent de moins en moins le plus grand centre hospitalier du pays . Ce mouvement ne dit pas encore son nom. Arrêt de travail , grève et pour combien de temps?
Le personnel médical de l’HUEH toujours sous le choc suite aux troubles du vendredi 10 janvier 2003
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