Les étudiants réclament à nouveau la démission du Chef de l’Etat

Le président Jean Bertrand Aristide a été principale cible de la marche des étudiants de l’Université d’Etat d’Haiti (UEH), le lundi 13 janvier 2003, à Port-au-Prince suite à l’assassinat de Eric Pierre, étudiant en 3ème année à la facultéde médecine , le 7 janvier dernier . Les manifestants , à coup de slogans acides , ont malmené le chef de l’Etat accusé de maintenir un climat de terreur dans le pays . Jamais l’arme des slogans n’a été autant utilisée . En fait , en la personne du chef de l’Etat , les manifestants voulaient surtout débouter le régime Lavalas qu’ils ont qualifié “ de groupe terroriste “ ou encore de “ gouvernement chimère” qui bafoue les droits de l’homme et qui utilise la violence pour persécuter ses opposants , soutiennent -ils . La gestion de la chose poublique et la politique du régime ont été également passées au crible .Selon les étudiants manifestants , les rentrées de l’Etat ne sont pas dans des projets de développement mais de préférence , dans les campagnes de répression exécutées par les Organisations Populaires (OP) proches du pouvoir . Ils ont aussi dénoncé la corruption qui ronge l’adminstration publique et les initiatives “ démagogiques “ du gouvernement . Les manifestants croient savoir que les autorités ont augmenté les prix à la pompe dans l’objectif de soutirer des fonds pour continuer à financer des OP pro-Aristide . Ces étudiants ont lancé des mises en garde aux différentes institutions de l’Etat notamment à la Police Nationale d’Haiti (PNH) très critiquée pour son attachement au pouvoir Lavalas . Les manifestants font également remarquer aux policiers qu’ils sont traités en parent pauvre par le fait que le pouvoir paie des agents de sécurité étrangers à des coûts exhorbitants pour les mêmes services . Enfin , les manifestants ont profité de la marche du lundi 13 janvier pour conscientiser les militans Lavalas afin qu’ils cessent d’obéir aveuglément à un gouvernement qui , selon eux , n’a pas d’avenir . Ils font remarquer aux partisans de Jean Bertrand Aristide que les jours du régime sont comptés.