Brutalités policières à Petit-Goave contre des écoliers : Le Pouvoir déplore cette situation et met en garde l’Opposition

Le gouvernement Lavalas déplore les violences enregistrées , le mercredi 20 novembre 2002 , à Petit-Goave . Le secrétaire d’Etat à la communication , Mario Dupuy , s’en prend à l’Opposition . M. Dupuy, s’exprimant sur Radio Métropole ce jeudi 21 novembre 2002 , a dénoncé la main de l’Opposition dans la manifestation des écoliers qui a été réprimée par balle par la police et a fait plusieurs victimes dans les rangs des élèves . M. Dupuy affirme que les élèves ont gagné les rues à la suite d’une fausse rumeur d’augmentation du tarif des examens d’Etat par le ministère de l’éducation nationale . Le porte-parole du gouvernement demande à l’Opposition de ne pas manipuler les élèves . Le dirigeant de l’Opposition Evans Paul a pris le contre-pied des déclarations de M. Dupuy . Pour M. Paul , les élèves qui manifestent contre le Président Jean Bertrand Aristide le font en connaissance de cause car la situation est intenable en Haiti à cause de la mauvaise gestion du Pouvoir Lavalas . De son côté, le maire de Petit-Goave , François Jean Marie Réginald , a lancé un appel au calme à l’endroit des écoliers . M. Réginald souhaite que les élèves reprennent le chemin de l’école ce jeudi 21 novembre 2002 à la suite de cette journée mouvementée. Le maire de Petit-Goave en profite pour critiquer l’action de la Police Nationale d’Haiti (PNH) contre les manifestants. François Jean Marie Réginald condamne également le comportement des élèves qui selon lui , ont saccagé certains bureaux de l’Etat lors de cette manifestation . Le directeur général de la Police Nationale d’Haiti (PNH), Jean Nesly Lucien , déplore les incidents de Petit-Goave .Dans une interview exclusive à Radio Métropole, le mercredi 20 novembre , M. Lucien a déclaré ne pas comprendre l’attitude des manifestants qui ont tenté de pénétrer dans le commissariat de police . Le directeur général de la PNH appelle au calme et annonce une enquête . Dans le même temps , la Direction Départementale de l’Ouest de la PNH met en garde contre toute organisation de manifestation sur la voie publique non autorisée par la police . Dans un avis publié le 20 novembre 2002 , le directeur départemental de l’Ouest , Hermoine Léonard , rappelle aux organisateurs de manifestation qu’ils doivent en faire la notification à la police 72 heures à l’avance . Mme Léonard précise que  » toute dérogation à ce règlement , susceptible d’entraver le bon ordre , entrainera nécessairement des mesures correctives telles que prévues par la loi ».

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