Le syndicaliste , Josué Mérilien , convoqué au Parquet

Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Josué Pierre-Louis, a invité le dirigeant de l’Union Nationale des Normaliens d’Haiti (UNNOH), Josué Mérilien à se présenter au Parquet , ce mardi 22 octobre 2002, pour diffamation. La Justice reproche au syndicaliste d’accuser le ministre de l’intérieur , Jocelerme Privert, d’ourdir un complot visant à son arrestation . En conférence de presse , le lundi 21 octobre 2002, M. Mérilien a renouvelé ses accusations à l’encontre de M. Privert en indiquant que des réunions s’étaient tenues au Palais National et au ministère de l’intérieur pour tenter de l’impliquer dans une affaire de drogue et le mettre aux arrêts . Le bruyant syndicaliste affirme qu’il n’a pas l’intention de répondre à cette convocation qui ne respecte pas ,selon lui , les normes . Josué Mérilien explique que la diffamation se définit comme un délit à caractère correctionnel et cette question devrait être débattue non pas au Parquet mais à la Chambre Correctionnelle . Le dirigeant de l’UNNOH estime que cette action de la justice témoigne de la volonté du Pouvoir Lavalas de persécuter les membres de la société civile qui veulent garder leur indépendance vis-à-vis du régime en place . Les reponsables de l’Union Nationale des Normaliens Haitiens (UNNOH) dénoncent la convocation de Josué Mérilien .Pour Wilson Dorlus de l’UNNOH ,il s’agit d’une manoeuvre d’intimidation de la part du Pouvoir Lavalas contre les membres du syndicat . Wilson Dorlus appelle les différents secteurs de la population à se montrer solidaires de l’UNNOH dans le cadre de ce dossier . Le Front de Défense de l’Autonomie de l’Université dont l’UNNOH est membre exprime sa solidarité avec le professeur Mérilien . Les membres de ce Front sont très sceptiques se référant , disent-ils, au sort réservé par le gouvernement au dirigeant de la CONASOVIC , Rosemond Jean, détenu au Pénitencier National . Ce dernier qui a entamé une grève de la faim depuis plus d’une semaine est dans un état critique , selon son médecin , Stanley Moreau . Le praticien critique l’attitude des autorités pénitentiaires qui refusent des vitamines au détenu .