Un groupe de coopérants et d’actionnaires de la Banque Haitienne de Développement (BHD) a intenté la semaine dernière une action en justice contre sept (7) débiteurs de l’Institution . L’objectif selon l’ancien président du conseil d’administration de la BHD, Randolf Voyard , est de recouvrer trente six (36) millions de gourdes. Par ailleurs, M. Voyard appelle la Banque de la République d’Haiti (BRH), à procéder à la vérification des dossiers de la banque par la nomination d’un controleur provisoire. L’ancien président du conseil d’administration indique que si des mesures immédiates sont adoptées , la BHD devrait pouvoir rouvrir ses portes dans trente (30) jours . Au mois de février dernier , la Banque Centrale avait décidé de suspendre les opérations de la Banque Haitienne de Développement (BHD) créée en 1999 sous licence de banque de logement. Selon des responsables de la Banque de la République d’Haiti (BRH) , la BHD connaissait un grave problème de solvabilité. Les inspecteurs de la BRH ont relevé que le passif de la BHD était supérieur à son actif ce qui signifie que l’institution ne pouvait plus respecter ses engagements. Le directeur général de la Banque de la République d’Haiti , Réginald Mondésir , avait déclaré à l’Agence Haiti Press Network (HPN) que cette mesure de désaisissement de la BHD était conforme aux articles 71 et 72 de la loi sur les banques et les institutions financières. La fermeture de la BHD avait provoqué la consternation auprès des actionnaires et des épargnants . L’un des principaux investisseurs , le Mouvement des Paysans de Papaye (MPP) de Chavannes Jean Baptiste , avait reconnu la légalité de la décision de la Banque Centrale de dessaisir la BHD en raison des lacunes enregistrées dans la gestion de l’entreprise . Toutefois, le leader paysan avait dénoncé l’intervention policière ayant accompagné la cessation des activités de la banque . Pour M. Jean Baptiste ,cette action indiquait clairement qu’il s’agissait d’une décision politique . Pour leur part, plusieurs responsables de coopératives d’épargne et de crédit avaient exprimé leur désaccord avec la décision de la BRH . Ces coopératives qui avaient placé des fonds importants à la BHD en avaient profité pour justifier leur problème de liquidité en vue du remboursement des societaires .
Les débiteurs de la Banque Haitienne de Développement sur la sellette
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