Les sociétaires ruinés accusent le président Aristide d’être le principal responsable de l’effondrement des coopératives

Les sociétaires de la Coopérative d’épargne et de crédit “Coeurs-Unis”, en colère en raison du report de la date annoncée par la direction de cette institution pour une reprise des transactions, se montrent de plus en plus inquiets. Au niveau du bureau de “Coeur-Unis” en ville, des dizaines de sociétaires étaient au rendez-vous, le lundi 2 septembre 2002, mais aucun responsable de l’institution n’était présent, sinon une cinquantaine d’agents de sécurité de la coopérative et des policiers qui montaient la garde à l’intérieur et aux abords du bâtiment . Ils ont en profité pour fustiger le comportement président Jean Bertrand Aristide face à l’effondrement du secteur des coopératives. “C’est Aristide en personne qui bloque la reprise des activités de Coeurs-Unis parce qu’il détient tout simplement l’argent des sociétaires”, ont déclaré ces manifestants qui réclament l’intégralité de leur placement. L’un des porte-parole de « Coeurs Unis  » Yves Péniel, a donné des garanties que l’institution était prête à honorer ses engagements envers sa clientèle. Selon M. Péniel, le Conseil National des Coopératives et la Banque de la République (BRH) d’Haïti constituent les principaux obstacles à la réouverture de la Société d’épargne et de crédit. La société d’épargne et de crédit “Coeurs-Unis” avait bloqué l’émission de ses ristournes spéciales depuis un mois, ce, sous l’insistance de la BRH qui exigeait un rapport sur son état financier. « Coeurs-Unis » devait rouvrir ses portes le lundi 2 septembre 2002, cette opération a été reportée à une date ultérieure. En dépit de cette situation, le Président Directeur Général de “Coeurs-Unis”, David Chéry, veut rassurer les sociétaires qui doutent de l’avenir de l’entreprise. Dans une interview à Radio Métropole, le responsable a affirmé que la société est prête à reprendre ses activités à la capitale et en province. David Chéry réclame toutefois l’intervention des autorités publiques pour permettre à son personnel d’opérer sans contrainte. Le PDG de “Coeurs-Unis” en a profité pour dénoncer du même coup la confiscation illégale de certains biens de l’institution par des individus lourdement armés qui portaient l’uniforme de la Police.

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