Fanmi Lavalas de plus en plus tiraillé

La sérénité ne semble pas à l’ordre du jour au sein du parti au pouvoir depuis quelque temps. Outre le scandale du riz qui ne cesse de faire des vagues , Lafanmi Lavalas est aussi mis à mal par la question des élus contestés du 21 mai 2000 et l’enquête sur l’assassinat du directeur de Radio Haiti Inter , Jean L. Dominique . Au sommet des affaires de la République, le parti de Jean Bertrand Aristide projette l’image d’une famille minée par la discorde, l’intolérance et surtout l’insubordination. A quelques sphères que ce soit, le pouvoir en place ne peut s’enorgueillir de maintenir la sécurité dans ses rangs. Et depuis fort longtemps, c’est le Palais Législatif qui recelle les cas les plus sordides. Le public a droit tantôt à des scandales en série, tantôt à des scènes de trafic d’influence. Les acteurs , lavalas, sont les fils de la grande famille entrés à l’unisson au Parlement en août 2000 et qui entonnaient les mêmes refrains dont “2001 ap bon”. A défaut d’efficacité , ce sont les obscénités, les confrontations, les querelles intestines qui nous sont dévoilées au quotidien. Au centre des dernières controverses lavalassiennes, l’ancien major-protecteur de Jean Bertrand Aristide- Dany Toussaint. Aujourd’hui, l’homme est tiraillé par certains, diabolisé par d’autres au sein de la famille, le sénateur de l’Ouest continue de défrayer la chronique soit dans l’affaire Jean Dominique comme suspect numéro 1, soit dans son opposition avec le président du Sénat, Yvon Neptune à la fois chef par intérim de Fanmi Lavalas autour de la possibilité d’une démission en bloc des élus du 21 mai 2000 – véritable noeud gordien dans la perspective d’une sortie de crise. Le parlementaire contesté se présente ces derniers jours comme un fidèle ami du peuple, Dany Toussaint explique que “le plus important pour moi c’est de rester attacher aux aspirations de la population”.  » Les questions de partis ou d’institutions sont secondaires » , a ajouté le sénateur placé dans le collimateur de ses pairs en particulier Lans Clonès, Gérald Gilles et Prince Sonson Pierre, qui, à chaque confrontation , ne manquent pas de s’attaquer à son côté militaire. Dany Toussaint parait très confortable ces derniers temps avec le soutien d’influents membres d’OP dont René Civil et Paul Raymond. Aujourd’hui les observateurs se posent bien de questions entre autres, en réalité, qui se trouve derrière les rideaux et tire les ficelles? Qui alimente ces face-à-face? Qui a l’aval de qui? Et à quelle fin ? Toutefois, ce qui demeure évident, de l’avis des commentateurs politiques , le temps finira par déterminer le vainqueur de ce bras de fer.

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