Accord de cessez le feu à Lascahobas

Omerzil Francillu connu son Sobriquet
Omerzil Francillu connu son Sobriquet "Zo Kadav", membre actif du gang Taliban

Une nouvelle dynamique s’est installée dans le cadre de la lutte contre la violence des gangs. Les autorités locales, notamment Délégués, Vice Délégués et Maires, assument plus que jamais le leadership dans le cadre des stratégies visant à protéger les régions. Dans plusieurs communes notamment Kenskof et Tabarre les autorités municipales sont en première ligne dans l’implémentation du système de défense locale. À Lascahobas (Centre), le week-end écoulé les autorités locales sont parvenues à un accord pour desserrer l’étau sur la ville.

L’accord a permis au chef de gang de Canaan de retirer ses hommes armés qui assiégeaient la ville. Il est vrai que les terroristes n’étaient jamais parvenus à entrer dans la ville en dépit des multiples assauts. Ils avaient essuyé de nombreux revers en raison de la mobilisation d’un groupe d’auto défense dénommé Back up ferrailles et de la détermination des autorités policières et des forces de l’ordre.

Retrait du gang de Canaan

Le week-end écoulé de nombreux bandits sont retournés dans leur repaire à Canaan (Nord de Port-au-Prince) et d’autres se sont dirigés vers Mirebalais, sous contrôle des gangs.

On ignore les termes de l’accord entre les autorités locales et le chef de gang de Canaan. Les deux protagonistes étaient émoussés par l’effort de guerre de plusieurs mois. Les autorités locales craignaient de ne plus avoir les ressources nécessaires pour poursuivre l’effort. Elles avaient en maintes occasions regretté le silence des autorités gouvernementales. 

Les bandits de leur côté avaient concédé de cinglantes défaites perdant de plus en plus de territoires et des positions stratégiques.

Un système d’auto défense efficace

La commune de Lascahobas et les régions avoisinantes sont protégées par un système sécuritaire hybride composé des forces de l’ordre et du groupe Back up ferrailles.

Outre les unités spécialisées de la Police, des membres de la Brigade de Surveillance des Aires Protégées (BSAP) sont également impliqués dans le dispositif sécuritaire. Toutefois c’est le groupe Back up ferrailles, qui a pu faire pencher la balance. Ces hommes, spécialisés dans la métier des armes, se sont regroupés volontairement pour défendre la ville. Ils utilisent tous les armes y compris des formules magiques pour stopper les terroristes. Ayant une bonne connaissance du terrain ils ont pu également apporter un appui logistique indispensable aux unités spécialisées. 

Le chef de gang de Canaan, reconnaissant le poids de ce groupe, avait réclamé des autorités locales son démantèlement. 

Les autorités locales ont fait valoir qu’ils n’avaient aucune emprise sur cette organisation citoyenne. 

Le départ des bandits ne constitue pas une libération, la ville n’étant jamais sous le contrôle des criminels. Cet abandon de l’offensive permet aux citoyens de reprendre les activités économiques.

La ville accueillant de nombreux déplacés en provenance de Mirebalais, est confrontée à d’énormes défis.

Si pour les sceptiques il ne s’agit que d’un sursis, pour d’autres l’accord de cessez le feu permet d’envisager de nouvelles opportunités. Ils font valoir que la capacité des forces de l’ordre et des groupes d’autodéfense à repousser les malfrats les a contraints à accepter un accord.

LLM / radio Métropole Haiti

Publicité