Amnesty International exhorte le gouvernement haïtien à mettre un terme aux violations des droits de l’Homme

Amnesty International a exhorté mercredi les nouveaux dirigeants haïtiens à prendre des mesures pour éviter les violations des droits de l’Homme et à cesser les opérations de représailles contre les membres du gouvernement du président déchu Jean-Bertrand Aristide. A l’issue d’une mission de deux semaines dans le pays, une délégation de l’organisation a rapporté qu’au moins quatre collaborateurs de l’ancien chef d’Etat avaient été enlevés, tandis que des citoyens ont été attaqués ou harcelés depuis le départ d’Aristide, le 29 février dernier. Amnesty International a exhorté le gouvernement à agir contre les rebelles ayant commis des exactions. Le Premier ministre Gérard Latortue les a qualifiés de « combattants de la liberté » et s’est affiché publiquement avec certains chefs rebelles. « En arrêtant uniquement les partisans du (parti) Lavalas, le gouvernement envoie le mauvais message », a souligné la responsable de la délégation Yvonne Terlingen. Elle a ajouté que le gouvernement de Latortue « n’a pas agi de quelque manière que ce soit contre un certain nombre d’auteurs d’exactions qui lui sont associés ». La délégation a interrogé plus d’une centaine de personnes, mais n’a pu avoir accès aux prisonniers. Port-au-Prince, 7 avril 2004 ,AP.

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