Anthony Lake au chevet des enfants haïtiens

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Le Directeur général de l’UNICEF, Anthony Lake, a effectué mercredi dernier sa première visite officielle en Haïti, onze mois après le tremblement de terre du 12 janvier Lors de cette visite dans la capitale haïtienne, Anthony Lake, Directeur général de l’UNICEF, a parlé avec des malades du choléra et écouté attentivement leurs principales préoccupations. La visite a eu lieu au Centre de Traitement du Choléra (CTC) des Centres GHESKIO, situé dans un quartier défavorisé de la capitale. M. Lake a également a rencontré Mgr Pierre-André Dumas, coordonnateur de « Religions pour la paix », qui s’engage à mobiliser les catholiques, les protestants, et les adeptes du vodou pour appuyer la prévention du choléra et les pratiques de soins de santé. La visite de M. Lake à Port-au-Prince a pour objectifs ; d’affirmer le soutien des Nations Unies dans la réponse à l’épidémie de choléra, et pour encourager les Haïtiens eux-mêmes à prendre des actions contre la maladie. L’épidémie de choléra, qui est apparue, il y a deux mois, continue de se propager à travers Haïti. Elle est maintenant présente dans tous les dix départements du pays. A date, elle a causé plus de 2 300 décès, plus de 104 000 personnes sont atteintes dont 50% sont des enfants. Le centre, dirigé par le Dr William Pape, fait partie d’un réseau de 72 centres et unités de traitement du choléra, établis à travers Haïti par l’UNICEF et ses partenaires. L’UNICEF conduit également des activités de prévention du choléra, en plus de soutenir 5.000 écoles, 300 centres de nutrition pour enfants, et plus de 700 centres résidentiels. Ceci, par la distribution de savons, de tablettes de purification de l’eau, de sels de réhydratation orale, et par la formation des enseignants et des enfants sur les pratiques d’hygiène. M. Lake a souligné plusieurs points lors de sa visite: 1. Le besoin de soutenir l’Organisation des Nations Unies, les ONGs et l’UNICEF dans la lutte contre le choléra en Haïti; 2. La clé de la lutte contre le choléra est la mobilisation communautaire ; 3. Les Haïtiens eux-mêmes peuvent et doivent jouer un rôle important en se protégeant eux-mêmes et en stoppant l’épidémie de choléra ; 4. Le choléra peut affecter n’importe qui, et ceux qui sont malades ne devraient pas avoir peur de recevoir de l’aide dans un CTC ; 5. Les tensions politiques actuelles ne devraient pas interférer avec les efforts visant à lutter contre le choléra ; 6. Toutes les organisations humanitaires devraient avoir un accès illimité aux zones affectées afin de continuer la distribution de fournitures médicales. « Les souffrances qu’endurent actuellement les enfants et leurs familles en Haïti, souffrances apportées par le séisme de Janvier, les inondations et l’épidémie de choléra en cours, requièrent un engagement local et international continu ainsi que de la volonté politique », a insisté Mr Lake. « Comme toujours, et sans exception, les enfants sont le plus durement touchés par les crises comme cette épidémie de choléra et le tremblement de terre de janvier », a déclaré M. Lake. «La responsabilité que nous partageons tous est de veiller à ce que les enfants et leurs familles soient protégés de ces situations d’urgence ainsi que des récentes tensions politiques », a poursuivi M. Lake. Rappelons que le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) est très impliqué dans la lutte contre l’épidémie de choléra, qui a déjà fait plus deux mille morts depuis son apparition à la mi-octobre. EJ/Radio Métropole Haïti

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