Des anciens responsables et sociétaires de la Banque Haitienne de Développement (BHD) s’activent à obtenir la réouverture de l’institution . Ils se proposent de donner un second souffle à la BHD à travers un plan de redressement en trois (3) étapes. De l’avis de Randolph Voyard ,ancien responsable de cette banque , ce plan doit passer premièrement par une opération de recouvrement des créances de la BHD . M. Voyard , récemment libéré, affirme que l’institution dispose d’un dépôt de 40 millions de gourdes dont 30 à 36 millions sont faits de créances douteuses qui peuvent être récupérées parmi les clients redevables à la BHD. Le deuxième volet passe par la restructuration de l’organisation . Randolph Voyard soutient qu’ « il faut ancrer solidement les fondations de la BHD dans le développpement du mouvement coopératif haitien » . En troisième lieu , la recapitalisation de la BHD car M. Voyard indique qu’il y a de nouveaux investisseurs (personne morale et physique) disposés à financer les activités de l’institution . Pendant ce temps, un groupe de déposants de la BHD ont organisé un sit-in devant le local de l’institution , le lundi 12 août 2002. Ces épargants appellent à la réouverture de la Banque. La Banque de la République d’Haiti (BRH) avait décidé, il y a quelques mois, de liquider les actifs de la Banque Haitienne de Développement (BHD) . La mesure avait été annoncée le lundi 29 avril 2002 par la Banque Centrale qui avait deux (2) mois pour statuer sur l’avenir de l’institution et le dossier avait été remis aux autorités judidicaires pour les suites nécessaires . Les actifs de la Banque Haitienne de Développement seront vendus et les fonds restitués notamment aux actionnaires . La fermeture de la BHD avait provoqué la consternation auprès des actionnaires et des épargnants . L’un des principaux investisseurs , le Mouvement des Paysans de Papaye (MPP) de Chavannes Jean Baptiste , avait reconnu la légalité de la décision de la Banque Centrale de dessaisir la BHD en raison des lacunes enregistrées dans la gestion de l’entreprise . Toutefois, le leader paysan avait dénoncé l’intervention policière qui a accompagné la cessation des activités de la banque . Pour M. Jean Baptiste ,cette action indiquait clairement qu’il s’agissait d’une décision politique . Plusieurs responsables de coopératives d’épargne et de crédit avaient exprimé leur désaccord avec la décision de la BRH . Ces coopératives qui avaient placé des fonds importants à la BHD en avaient profité pour justifier leur problème de liquidité actuel .
Branle-bas pour la reprise des activités de la BHD
Publicité