Clôture du projet « Amélioration des conditions nutritionnelles et sanitaires dans le Nord -Est

L’Union européenne, le Bureau de l’Ordonnateur national et Oxfam, ont mis un terme le 26 novembre dernier au projet d’ « Amélioration des conditions nutritionnelles et sanitaires et de l’Encadrement des Femmes et des Enfants », financé par l’Union européenne à hauteur de 27 millions de gourdes. Lancé il y a deux ans à Capotille, Ouanaminthe et Ferrier, ce projet, exécuté par Oxfam et son partenaire CLES (Collectif de Lutte contre l’Exclusion Sociale), a permis de renforcer la gouvernance institutionnelle de la Direction Sanitaire du Nord-est (DNSE). Il a également permis d’augmenter la résilience nutritionnelle des femmes enceintes allaitantes et des enfants de moins de 10 ans. Participant à cette cérémonie de clôture, Ambroise Mazal, chargé de programme à la délégation de l’Union européenne et s’exprimant au nom de l’ambassadeur Vincent Degert, a déclaré ce qui suit: « Ce projet illustre la contribution de l’Union européenne à la lutte contre la faim. Dans le 11ème Fond européen de développement qui se déploie jusqu’en 2020, 100 millions d’euros seront consacrés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, soit près d’un quart de notre aide globale. » Et de poursuivre: « Nous voulons traiter les différentes facettes de la problématique en appuyant les dynamiques locales de production agricole, mais aussi en promouvant de meilleures pratiques sanitaires et nutritionnelles, et en développant des systèmes de protection sociale. Par ailleurs, nous insistons sur le renforcement de la gouvernance institutionnelle et la coordination intersectorielle (agriculture, santé et protection sociale), nécessaires pour garantir aux plus vulnérables un accès résilient à l’alimentation. » Au terme de deux années d’exécution, plusieurs résultats concrets peuvent être portés à l’actif de ce projet. La surveillance nutritionnelle a ainsi été renforcée auprès de 8,816 femmes enceintes et allaitantes, 20,671 enfants âgés entre 0-10 ans dont 2,947 en situation de MAM (Malnutrition Aigüe Modérée) et 1,210 cas de MAS (Malnutrition Aigüe Sévère). Six infrastructures sanitaires ont été réhabilitées, un plan stratégique départemental mis en place pour coordonner les actions des différents partenaires intervenant dans le secteur de la nutrition, et une base de données sur la nutrition conçue. Le projet a, par ailleurs, aidé à régulariser le dépistage institutionnel dans les centres de santé, à vulgariser cette pratique dans les communautés en y associant les écoles, les églises, les organisations communautaires de base, les autorités locales, les leaders, les clubs de mères et pères, des prêtres et prêtresses vodou dans la lutte contre la malnutrition. Enfin, les capacités de la Direction sanitaire du Nord-est (DNSE) ont été renforcées en terme technique, en matière notamment de coordination, de supervision et de suivi évaluation des questions nutritionnelles au niveau institutionnel et communautaireEJ/Radio Métropole Haïti

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