Clôture du XVIe congrès sur le SIDA

La conférence de Toronto qui se déroulait autour du thème “Passons aux Actes” s’est terminée sur une lueur d’espoir et beaucoup d’impatience. Les scientifiques, les pourvoyeurs de soin, les activistes et les principaux organisateurs ont uni leur voix pour lancer un appel en faveur de l’accélération des programmes de prévention, de soins et de traitements, particulièrement dans les pays à faible revenu.« La convergence des intervenants du monde entier a fourni l’occasion parfaite de se pencher sur l’écart entre ce que la société peut faire en présence de cette crise humanitaire sans précédent d’une part, et l’envergure réelle de la riposte d’autre part» a affirmé Hélène Gaye, présidente sortante de la Société Internationale sur le SIDA (IAS).« On ne saurait qualifier ce Congrès de succès sans que nous ne réalisions collectivement notre thème « Passons aux actes « , a affirmé le Dr Mark Wainberg, coprésident du Congrès ». « Nous aurons échoué si nous ne réussissons pas à accroître rapidement et de façon spectaculaire de plusieurs millions le nombre de personnes à l’échelle de la planète qui ont besoin de médicaments antirétroviraux , sans mettre de côte la prévention », a poursuivi Dr Wainberg dans ses propos à la clôture de la cérémonie.De son côte, l’envoyé spécial des Nations unies (ONU) pour le sida en Afrique et ancien ambassadeur du Canada à l’ONU Stephen Lewis a affirmé : « Je vous mets au défi, chers délégués, de vous attaquer à la question de l’inégalité des sexes. Aucune entreprise ne saurait être plus honorable et plus productive. Rien n’importe davantage dans le monde au sein duquel nous vivons. Tous les chemins mènent de la femme au changement social, et cela comprend l’arrêt de la pandémie. » Nous devons comprendre qu’il y a des stratégies qui ont échoué, l’abstinence ne marche pas (se référant au PEPFAR sans le citer nommément), la moralité rigide ne marche pas non plus, quand les donateurs vous imposent la façon d’utiliser leurs fonds, c’est du colonialisme, renchérit, M. Lewis sous des tonnerres d’applaudissements.Selon le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), il y avait à la fin de 2005 un nombre estimé à 39 millions de personnes de par le monde qui vivaient avec le VIH/SIDA, dont une vaste majorité dans des pays en développement. Sur les 6,8 millions de personnes qui dans les pays à faible revenu dont leurs systèmes immunitaires nécessitent des antirétroviraux, seulement 24 % (1,6 million au total) y ont accès.Les résultats obtenus en Haïti dans la lutte contre le VIH/SIDA pendant cette décennie est reconnue par les principaux bailleurs. Haïti demeure l’un des deux pays de la caraïbe à coté des Bahamas ou il y a une inversion de la progression du VIH/SIDA. Haïti est passé du taux de prévalence de 6% en 1993 à 3.1% en 2006. En Haïti près de 8000 personnes reçoivent antirétroviraux à long terme, pourtant plus de 15,000 en auraient besoin selon les estimations des experts et il est encore très difficile de diagnostiquer le virus chez les enfants qui demeurent l’un des groupes les plus négligés et les plus vulnérables.Dr Mark Wainberg, co-président de IAS 2006, et le maire de Toronto David Miller ont officiellement transféré le globe de verre du Congrès International sur le SIDA de Toronto à Mexico. Le Dr Luis Soto-Ramirez, membre du conseil exécutif (IAS) et le ministre mexicain de la santé Julio Frenk ont accepté le globe au nom du Mexique où le congrès sera organisé en 2008.Cette conférence qui a attiré plus de 2.4000 participants de plus de 140 pays a rapporté plus de 40 millions de dollars dans les coffres de la municipalité de Toronto, selon les informations fournies par les milieux intéressés.Le Congrès International sur le SIDA est organisé tous les deux ans par la Société Internationale sur le SIDA, première association indépendante des professionnels du VIH/SIDA avec plus de 7.000 membres venant de 153 pays.Courtoisie de Jean Claude Louis responsable de Panos/Caraïbes en Haïti.

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