Demande d’asile au Canada : Jean Daddy Siméon craignait pour sa vie

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L’ancien porte-parole de l’institution policière , Jean Daddy Siméon , justifie sa demande d’asile politique au Canada suite , dit-il , aux menaces proférées contre sa personne . Dans des déclarations sur des radios de Port-au-Prince depuis Montréal , le vendredi 1er août 2003, l’inspecteur Siméon a fait état de menaces de mort provenant de policiers en poste à Pétion-Ville. Jean Daddy Siméon révèle qu’il avait sollicité des mesures auprès de l’ex-directeur de la Police Nationale d’Haiti (PNH) , Jean Nesly Lucien mais sa démarche est restée sans suite. De plus, M.Siméon qui est parti avec sa femme et ses deux (2) enfants indique qu ‘il avait des problèmes avec l’inspecteur général , Jean Robert Esther. L’ex-directeur du bureau de communication de la PNH, après avoir admis ses erreurs , poursuit qu’il se trouvait dans une situation délicate au sein d’une institution , confie-t-il, en proie à un grave malaise . Jean Daddy Siméon révèle que de hauts responsables policiers lui dictaient des déclarations à faire à la presse sur des évènements ou opérations bien avant un rapport des faits par les instances compétentes. M. Siméon indique qu’il a également pris cette décision pour réaliser ses projets qui ne correspondent pas avec ceux de la PNH. Le directeur du bureau de communication de la Police Nationale d’Haiti (PNH) et ancien porte-parole de l’institution , Jean Daddy Siméon , a demandé aux autorités canadiennes de lui accorder l’asile politique. L’information a été confirmée à Radio Métropole par une source digne de foi, le vendredi 1er août . Le gouvernement de Jean Chrétien étudie la demande produite par M. Siméon qui s’était rendu au Canada pour prendre ses vacances . La source n’a pas voulu communiquer à Radio Métropole les raisons évoquées par l’inspecteur Jean Daddy Siméon pour motiver sa requête . M. Siméon a été récemment remplacé comme porte-parole après plusieurs années de service par Daphney Bertil Orlando avant d’être promu directeur du bureau de communication de la PNH. Jean Daddy Siméon ne laisse pas de beaux souvenirs à la presse haitienne qui , à partir de témoignages , a mis en doute à plusieurs reprises ses rapports des faits concernant les opérations menées par la police . Le porte-parole Siméon avait été publiquement désavoué par l’ambassade de France suite aux rapports des faits concernant la bastonnade en règle de plusieurs journalistes par des agents du CIMO devant ses locaux à Port-au-Prince, le 20 mars 2003. Le départ de Jean Daddy Siméon ,après la fuite de Jeannot François , directeur de la police judiciaire, confirme le malaise profond existant au sein de la PNH comme l’avait révélé l’ancien directeur général de l’institution , Jean Robert Faveur, réfugié aux Etats-Unis .

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