Des dons aux sinistrés des Gonaïves bloqués au service des douane

Selon Le Journal de Montréal 3 mille réchauds estimés à 100 milles dollars sont bloqués depuis 18 mois à la douane de Port-au-Prince en raison des frais de douane exigé par l’administration haïtienne.Dix-huit mois après le passage meurtrier de l’ouragan Jeanne aux Gonaïves, plus de 100 000 dollars de réchauds et de fours payés grâce aux dons du Radiothon de Montréal n’ont toujours pas été distribués aux sinistrés haïtiens.Et pour cause, ils dorment dans un entrepôt du port de Port-au-Prince car l’organisme d’entraide canado-haïtien (ODECH), organisme montréalais organisateur du Radiothon, n’a pas les moyens de payer la facture exorbitante des frais de douane et de stockage. Au mois de septembre, celle-ci se chiffrait à plus de 10 000 dollars. Et plus les jours passent, plus le chiffre grimpe.La présidente de l’organisme d’entraide canado-haïtien (ODECH),Asma Heurtelou s’indigne qualifiant l’attitude des autorités haïtiennes de mauvaise foi.Résignée, Mme Heurtelou attend l’entrée au pouvoir le 14 mai prochain du nouveau président René Préval : « Je compte me rendre là-bas pour régler cette affaire. »Le premier ministre Gérard Latortue lors de sa visite à Montréal le 13 mars avait promis d’intervenir dans ce dossier, ajoute Mme Heurtelou, qui affirme avoir envoyé une lettre au ministre des Finances.Les 3 000 réchauds à combustion améliorés et trois fours ont été achetés il y a environ un an.Ils sont arrivés à destination en mai dernier. L’ODECH a aussi versé 3 000 dollars à un ingénieur québécois pour une formation sur l’assemblage de ces réchauds.En mars 2005, l’ODECH avait aussi remis un chèque de 80 000 dollars à la faculté de foresterie de l’Université Laval, pour la réalisation d’un projet de reboisement dans la région des Gonaïves.Notons que le Radiothon pour les Gonaïves en septembre 2004, avait permis d’amasser plus de 532 mille dollars.L’organisme d’entraide canado-haïtien a suscité plusieurs polémiques, entre autres pour avoir changé d’avis sur l’utilisation des fonds, puis pour avoir conservé trop longtemps en banque les sommes amassées.

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