Des organisations dénoncent le trafic d’enfants haïtiens

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Des milliers d’enfants haïtiens sont privés de l’environnement familial parce que vivant dans les rues, en domesticité, en détention en crèches ou orphelinats.Des officiels haïtiens rapportent que de nombreux enfants victimes de trafic se retrouvent en République Dominicaine. A l’occasion du 19 eme anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant, plusieurs organisations de défense des droits humains ont dénoncé le trafic d’enfants et d’organes à partir d’Haïti.Le trafic d’enfants et d’organes est très lucratif en Haïti témoignent des responsables d’organisations internationales.Le processus d’adoption peut coûter entre 1 500 et 10 000 dollars révèle un rapport publié par une ONG internationale en 2005. Selon cette ONG l’adoption internationale en Haïti ne serait qu’une simple formalité, les responsables de l’Institut du Bien Etre Social et de Recherches (IBESR) n’ayant pas les moyens pour vérifier les informations.Plusieurs centaines de crèches fonctionnent à travers le pays alors que seulement 79 sont régulièrement enregistrées à l’IBESR. Toutefois la responsable du service de la femme et de l’enfant au Ministère des Affaires Sociales, Laure Garçon, soutient qu’on ne peut pas confirmer le trafic d’organes d’enfants haïtiens. » Des études réalisées par l’organisation Terre des Hommes et le Ministère des affaires sociales en partenariat avec l’Unicef n’ont pas permis de prouver que des enfants haïtiens sont victimes de trafic d’organe », ajoute t-elle.De son coté, Hervé Volcy, directeur de la défense à l’Institut du Bien Etre Social et de Recherches (IBESR), tout en admettant l’existence du trafic annonce l’adoption de nouvelles dispositions en vue de protéger les enfants vulnérables. » Il y a des dominicains qui ramènent chez eux des jeunes filles haïtiennes de 12 à 13 ans pour les contraindre à la prostitution », dit-il soulignant que l’élimination du trafic d’enfants implique des interventions sur plusieurs autres facteurs tels la surpopulation et le chômage.

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