Divers secteurs réclament des explications sur les incidents de Locaré

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Plusieurs secteurs réclament des explications sur l’éventuelle incursion en terre haïtienne de militaires dominicains qui aurait fait des victimes dans le Bas Plateau Central, le mardi 4 janvier 2005. Ce ne serait pas le premier acte du genre. Tout ceci met à nu les carences du pays en matière de sécurité notamment à la frontière , longue de 300 kilomètres, selon plusieurs observateurs. L’expert en relations internationales, Jean Robert Simonise, tente de comprendre ce qui s’est passé à Locaré non loin de Lascahobas, dans le Plateau Central. D’abord, M. Simonise réalise que l’incursion des militaires dominicains à la frontière est le résultat d’une absence de contrôle, côté haïtien. La différence est évidente, dit le professeur qui fait remarquer que 15 mille hommes surveillent la frontière en République Dominicaine. Ensuite, ce que les haïtiens sont en train de payer comme conséquence découle d’une faiblesse diplomatique de la part des dirigeants en République voisine. La situation actuelle est imputable à l’équipe en place qui semble tatonner en tout, pas de politique de sécurité au niveay des zones frontalières, pas de mission forte en République Dominicaine, en un mot pas de stratégie gouvernementale efficace pour affronter l’arrogance des dominicains, fait remarquer le professeur Simonise. Cette approche est contestée par le ministre des Affaires étrangères Yvon Siméon qui soutient qu’Haïti est bien représentée en République Dominicaine par son chargé d’affaires. Dans l’intervalle, les organisations de la société civile travaillant au niveau de la frontière se font le porte-parole des haïtiens de cette région. A titre d’exemple, le Groupe d’Appui aux Réfugiés et Rapatriés ( GARR) par la voix de Anthonal Mortimé fait remarquer que les habitants de la zone frontalière sont livrés à eux-mêmes.

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