
Le chef de file de Force Louverturienne ne décolère pas contre les scandales au sein du conseil présidentiel de transition. Le docteur Emmanuel Ménard dénonce les dérives et comportements délictueux de certains conseillers présidents de connivence avec des dirigeants des parties prenantes de l’accord du 3 avril.
Il est particulièrement outré en ce qui a trait au dernier scandale de distribution de postes de directions générales au sein de l’administration publique. Il s’agit de la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Le juriste rappelle d’autres rumeurs de corruption notamment le détournement de fonds alloués à l’intelligence de la Présidence et l’allocation de fonds pour la fête du drapeau.
M. Ménard exige des clarifications, des corrections et même des démissions. À son avis une révolte populaire n’est pas à écarter si les dérives devraient se poursuivre.
Il s’indigne d’une certaine arrogance des autorités tandis que le pouvoir actuel ne dispose ni d’une légitimité populaire ni d’une légitimité constitutionnelle. Ce n’est qu’une légitimité institutionnelle, dit il faisant allusion à l’implication des partis politiques et des associations de la société civile dans l’accord du 3 avril.
De plus il critique le refus de publier l’accord du 3 avril dans le journal officiel et de former l’instance de contrôle. Membre de l’accord du 3 avril, Emmanuel Ménard est totalement insatisfait des trois premiers mois de l’exécutif. Il note que des dépenses énormes sont engagées pour le conseil présidentiel sans aucun résultat concret.
LLM / radio Métropole Haïti