Formation du CEP : désaccord entre le gouvernement et Fanmi Lavalas. L’arrêté de constitution du Conseil Electoral bientôt publié

Le gouvernement Alexandre/Latortue et l’ancien parti au pouvoir, Fanmi Lavalas, n’ont pas réussi à trouver un accord sur la participation de la formation de Jean Bertrand Aristide au Conseil Electoral Provisoire de consensus. Une rencontre marathon de 13 heures ( de 8 am à 9 pm), le lundi 19 avril 2004, à la Primature s’est terminée en queue de poisson. La délégation de Fanmi Lavalas composée de Leslie Voltaire, Rudy Hériveaux, Gilvert Angervil et Emmanuel Cantave n’est pas parvenue à s’entendre avec le Premier Ministre, Gérard Latortue, sur la date de la désignation du représentant d’Aristide au CEP. M. Latortue a révélé que les discussions ont achoppé sur un membre de phrase « dans le meilleur délai possible » qu’un délégué voulait inscrire dans le texte d’accord alors que les autres lavalassiens semblaient disposer à fixer une date soit le 22 avril, soit le 30 avril. Gérard Latortue a confié à Vision 2000 que le CEP doit être opérationnel d’ici le 1er mai et indiqué que le processus de constitution du conseil se poursuit comme il l’avait annoncé tout en soulignant que la porte n’est pas complètement fermée à Lavalas. Le Premier Ministre avait donné au parti de l’ex-président jusqu’au 19 avril pour intégrer le Conseil Electoral. Une source digne de foi a confié à Radio Métropole que l’ arrêté de l’Exécutif nommant 8 des 9 membres du CEP devrait être publié incessamment en vue de l’entrée en fonction du Conseil, le vendredi 23 avril, le lendemain d’une importante réunion du Gouvernement avec les bailleurs de fonds intenationaux. La place laissée vacante par Lavalas sera comblée par les autres secteurs, tel que prévu par l’accord initial de juillet 2001 sous le parapluie de l’OEA. Le professeur Victor Benoit qualifie de vagabondage politique la position de Fanmi Lavalas sur la question du Conseil Electoral Provisoire . Le dirigeant de la Convergence Démocratique invite le gouvernement à combler la vacance créée par Fanmi Lavalas en appliquant les termes stipulés dans l’accord initial . De son côté, Himmler Rébu du GREH estime que le gouvernement commet une erreur en appliquant l’accord initial pour former le CEP. L’ex-officier de l’armée fait remarquer que cet accord réalisé sous Aristide n’a jamais été appliqué et qu’il faut enlever du Conseil tout représentant de parti politique. M. Rébu en profite pour dénoncer l’attitude de Fanmi Lavalas . A Port-au-Prince, bon nombre d’habitants qualifient d’absurde l’attitude de Lavalas et invitent le gouvernement à se passer de lui si le parti du Président déchu veut faire trainer le processus. Le Conseil Electoral devrait être composé de représentants de la Convergence, des partis non alignés, de Fanmi lavalas, de la Cour de Cassation, des Eglises catholique, protestante et épiscopale, du Patronat et des militants des droits humains. Ce conseil doit organiser des élections générales en 2005.

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