
Le Sénat siège en permanence stipule la constitution haïtienne mais dans les faits les acteurs politiques et socioéconomiques notent que les pères conscrits ne siègent nullement.Les sénateurs, incontournables dans la vie politique de leurs régions respectives, ont abandonné le Palais législatif afin de se concentrer sur la campagne électorale. Ceci se fait au détriment de certains dossiers urgents dont le vote de la loi sur la lutte contre le blanchiment des avoirs et celui accordant plus d’autonomie à l’unité centrale de renseignements financiers (Ucref). Le président de la commission sénatoriale éthique et anti corruption, Youri Latortue, avait donné pratiquement la garantie qu’une séance plénière pourra être tenue demain mercredi 28 septembre pour statuer sur la loi.Il avait quelques jours plus tard reconnu que des parlementaires exprimaient en réalité des désaccords sur le document qui a été déjà voté par les députés. Dans 60 jours la loi doit être votée si non le pays tombera sous les sanctions des grandes institutions de la finance internationale. 6 sénateurs, parmi eux Carlos Lebon et Andrice Riché, sont en campagne dans leur région en quête d’une réélection.Il s’agit pour l’heure de la principale priorité de ces législateurs. En outre parmi les 16 élus non concernés directement, la plupart sont en campagne avec des candidats à la présidence. Entre les réticences liées au contenu de la loi sur le blanchiment et l’importance des élections les sénateurs surfent et laissent le Sénat désert. Le sénateur Latortue appelle ses collègues à ne pas utiliser la loi sur la lutte contre le terrorisme et le blanchiment des avoirs comme un dossier politique.Il espere que ses collègues, dont Carl Murat Cantave qui avait empêché la ratification des documents, répondront favorablement à son appel. LLM / radio Métropole Haïti