
Les ouvriers du textile ont exprimé, hier, leur colère lors d’une manifestation pour témoigner leur rejet du nouveau salaire minimum proposé par le Conseil Supérieur des Salaires (CSS).Les ouvriers ont dirigé leur critique contre le chef de l’état qu’ils accusent d’ignorer les revendications des couches vulnérables de la population. Toutefois le président Jovenel Moïse n’a pas exprimé sa position sur la proposition du CSS. Plusieurs milliers d’ouvriers d’usine de Carrefour, Clercine et Delmas ont pris part à la manifestions qui a pris fin devant le ministère des affaires sociales et du travail. Les ouvriers du textile considèrent la proposition d’ajustement de salaire de 35 gourdes comme une provocation.Les syndicalistes maintiennent leurs revendications pour un salaire minimum de 800 gourdes. Une intensification de la mobilisation est annoncée pour les prochains jours avec le chef de l’état comme principale cible des critiques.Des manifestants accusent le président Moïse, un entrepreneur dans le secteur agricole, d’être le défenseur des intérêts des patrons. Ils croient qu’ils ont été trahis par le président Moïse qui avait promis d’améliorer les conditions de vies des couches vulnérables de la population.Ils exhortent le chef de l’état à ne pas se laisser guider par certains patrons arguant que cette voie pourrait conduire à une grave crise. Les ouvriers du textile ont fait valoir que les 35 gourdes d’ajustement ne peuvent contribuer atténuer leurs problèmes économiques. Des leaders du mouvement dénoncent l’absence de réels représentants des syndicats au sein du CSS considérant la proposition comme une initiative des patrons et du gouvernement. Outre un salaire minimum de 800 gourdes les ouvriers exigent des mesures d’accompagnement sociales devant être intégrées dans la loi de finance. LLM / radio Métropole Haïti